Les revendications matérielles des enseignants, en grève ouverte depuis mardi 17 avril 2018, pourraient coûter aux caisses de l’Etat une enveloppe annuelle de 506,300 millions de dinars tunisiens (MDT).
Les enseignants réclament à l’Etat, qui connaît ces dernières années de graves difficultés financières, une augmentation de leurs primes, notamment la prime de pénibilité de la profession (285 MDT/an), de la rentrée scolaire (55 MDT), du travail dans des établissements à haute priorité (35 MDT), du travail périodique (17 MDT) et de contrôle des examens (8,4 MDT).
Les professeurs réclament également d’appliquer la clause n°10 de l’accord signé le 21 octobre 2011 relatif au classement de la profession des enseignants des établissements primaires et secondaires dans la catégorie du travail pénible.
Ils revendiquent aussi, par conséquent, de prendre une retraite anticipée à l’âge de 55 ans.
La liste des primes revendiquées par les enseignants et l’estimation de leurs coûts pour l’Etat.
Rappelons que le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, tente, depuis plusieurs jours, de raisonner les enseignants récalcitrants et de permettre la reprise des cours au plus vite, et ce pour l’intérêt des élèves.
Les parents d’élèves, quant à eux, ne cessent de manifester leur colère sur les réseaux sociaux contre la grève ouverte des enseignants.
D’ailleurs, l’Association tunisienne des parents et des élèves (ATPE) avait menacé, il y a 3 jours, de recourir à la justice contre toute personne qui perturberait les cours et porterait préjudice à la scolarité des élèves.
Cette association avait considéré que le département de l’Education et le Syndicat nationale de l’enseignement secondaire (ENES) prennent, à nouveau, en otages les élèves et leurs parents, et ce à l’approche des examens de fin d’année et du concours du baccalauréat.
E. B. A.
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