Selon l’homme d’affaires italien, Gianni Cantele, son pays ne devrait plus importer de l’huile d’olive tunisienne pour stopper ce qu’il a appelé une «invasion». Pas moins…
Dans une déclaration au journal italien « La Repubblica« , publié hier, dimanche 22 juillet 2018, le président de la Fondation Coldiretti Puglia a indiqué que, selon les statistiques, les achats de l’Italie en huile d’olive tunisienne ont augmenté, au cours de cette année, de 260%, et ce par rapport à l’année précédente, ajoutant qu’il compte mobiliser les députés et les organes de contrôle pour stopper cette «invasion».
«Nous demandons aux parlementaires issus de la région de Pouilles d’unir leurs forces pour arrêter cette opération qui menace la production paulienne. En seulement une année, il y a eu un désastre dans la production de l’huile d’olive. Ceci a causé des dégâts estimés à près d’un milliard d’euro et il y aura des répercussions dans les mois à venir», a déclaré Gianni Cantele.
Selon le président de Coldiretti Puglia, l’huile d’olive tunisienne a déstabilisé le marché italien étant donné que les importations ont quadruplé en 2018.
L’Institut national des statistiques italien avait, en effet, indiqué, dans un récent rapport, que l’importation de cet « or vert », durant le 1er trimestre, a coûté au gouvernement italien 26,6 millions d’euros.
L’homme d’affaires a pointé du doigt le soutien de certaines multinationales de l’importation de l’huile d’olive tunisienne qu’il a qualifiée de «médiocre». Ce qui est pour le moins injuste, sachant que cette huile ne cesse de remporter des prix et des médailles dans les compétitions internationales et qu’elle concurrence désormais l’huile d’olive italienne sur les marchés internationaux. Mieux encore : les industriels italiens importent de l’huile d’olive tunisienne non pour les beaux yeux des Tunisiens, mais parce qu’ils en ont besoin pour couper leur propre huile, trop acide selon les experts.
Morale de l’histoire : les Tunisiens seraient mieux inspirés d’exploiter eux-mêmes leur production, d’assurer sa mise en bouteille et de la commercialiser sur les marchés internationaux, au lieu de la brader en la vendant en vrac à ces chers italiens et espagnols, qui sont, après tout, leurs concurrents. Ils gagneraient sans doute ainsi 5 à 10 fois plus.
E. B. A.
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