Une plainte pour escroquerie a été déposée cette semaine, à Tunis, par l’une des victime du rappeur Swagg man, qui est bloqué en Tunisie depuis le 29 avril 2019, suite à une interdiction de voyage pour suspicion de blanchiment d’argent.
La victime, de nationalité étrangère, qui se trouve à Tunis, a indiqué, aujourd’hui, jeudi 20 juin 2019, à Kapitalis, qu’il a porté plainte contre son arnaqueur devant la justice tunisienne, et chargé un avocat, également tunisien, pour défendre ses intérêts.
Rappelons que le montant total des escroqueries de Swagg man, de son vrai nom Iteb Zaibet, est estimé à 1 million d’euros, selon le journaliste Olivier Porri Santoro, originaire du même quartier qu’Iteb à Nice, où ils ont tous les deux grandi.
Les escroqueries qui lui sont attribuées par ses détracteurs ont été commises dans plusieurs pays, notamment la France où il a passé son enfance et une partie de sa jeunesse et a été condamné à la prison dans plusieurs délits, mais aussi au Canada, en Algérie et aux Etat-Unis, où il réside depuis plusieurs années, à Miami plus précisément.
Swagg man a lui-même avoué, lors de sa première apparition médiatique en Tunisie, avoir commis des braquages, des vols et des trafics de drogue…
C’est ainsi qu’il a fait l’essentiel de sa fortune, disent ses accusateurs. Cela lui valut de faire de la prison. Il le raconte, d’ailleurs, avec fierté.
En Tunisie, le rappeur fait l’objet d’une enquête après avoir effectué un transfert de 17 millions de dinars tunisiens (DT), depuis la Suisse. L’origine de cet argent est douteux, estime son banquier suisse.
Depuis qu’il a été démasqué par un article publié par Kapitalis, le 22 mai dernier, Swagg man a publié une vidéo menaçant les journalistes et assurant qu’il est en mesure de faire fermer notre journal et même de racheter la résidence où se trouvent ses bureaux «pour mettre tout le monde dehors et les faire mourir de faim», a-t-il dit, en assurant avoir porté plainte et chargé 5 avocats de le défendre. Tout cela dans un langage très fleuri…
Un reportage à propos de cet homme haut en couleurs (et, surtout, en tatouages) sera présenté ce soir, dans l’émission «Les 4 vérités», sur El-Hiwar Ettounsi, pour, notamment, diffuser des témoignages de victimes et refaire la lumière sur le passé peu glorieux du rappeur de 33 ans.
Dès la diffusion de l’annonce de l’émission, ce dernier s’est aussitôt mis de nouveau à menacer les journalistes, et cette fois le présentateur Hamza Belloumi.
Y. N.
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