Le parti islamiste Errahma a récupéré, ce lundi, 21 octobre 2019, son siège à la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP), sur la circonscription de Ben Arous, dont le président fondateur, Said Jaziri, est tête de liste, et ce suite à une décision du Tribunal administratif (TA).
Nabil Baffoun, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), avait révélé, le 9 octobre dernier, à l’annonce des résultats préliminaires des élections législatives, la décision d’invalider la candidature de M. Jaziri, pour avoir fait de la publicité politique sur les ondes de sa radio, à savoir Radio Quran Karim (RQK), durant 70 heures, pendant.
Le siège qui avait été, par conséquent, attribué au mouvement Echaâb est donc aujourd’hui repris par l’imam controversé.
Bien que le parti Errahma ait été logiquement sanctionné, cette décision a fait l’objet de plusieurs critiques, notamment de la part de Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), qui a reproché à l’Isie son manque d’impartialité, du fait que d’autres partis, et en particulier Ennahdha et Qalb Tounes, les deux vainqueurs, avaient eux aussi bénéficié de publicité politique démesurée via des chaînes de télévision qui leur sont totalement acquises, sans qu’ils ne soient sanctionnés.
A noter que l’Isie pourrait maintenant, de son côté, faire appel à cette décision, auprès du même TA. Elle serait probablement encore déboutée et se couvrirait ainsi à nouveau de ridicule. Et ça, on peut compter sur elle, elle sait bien le faire.
C. B. Y.
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