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Vers l’insertion des étrangers dans le marché de l’emploi en Tunisie

Jörn Bousselmi et Paola Pace signent l’accord, sous le regard de Mohamed Lassad Laabidi et Bassem Loukil (debout).

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Chambre tuniso-allemande de commerce et d’industrie (AHK Tunisie) ont convenu de renforcer leur coopération dans le domaine de l’insertion économique et l’autonomisation des communautés hôtes et celles de migrants en Tunisie.

Le Centre d’orientation et de reconversion professionnelle (CORP) de l’AHK Tunisie a été sélectionné comme partenaire d’exécution du Programme régional de développement et de protection pour l’Afrique du Nord (Programme RDPP) mis en œuvre par l’OIM et financé par l’Union européenne (UE) et qui vise le renforcement des capacités et le placement des Tunisiens à facteur de vulnérabilité et les diplômés internationaux dans le marché de l’emploi local.

Paola Pace, chef de projet régional (OIM Tunisie) et Jörn Bousselmi, directeur général, AHK Tunisie, ont signé un accord de partenariat en faveur de l’intégration des chercheurs d’emploi tunisiens et des étudiants internationaux dans le marché de l’emploi en Tunisie, lors d’une cérémonie parrainée par le Centre de promotion des exportations (Cepex), représenté par son Pdg, Mohamed Lassad Laabidi, tenue le mercredi 27 novembre 2019, à la Maison de l’Exportateur, à Tunis, en collaboration avec le Tunisia Africa Business Council (TABC) représenté par son président, Bassem Loukil, et la participation du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi représenté par Ahmed Messaoudi, directeur général du bureau de la main d’œuvre étrangère.

Le sujet central de cette rencontre a porté sur l’accès au travail des migrants dans le marché de l’emploi tunisien.

L’apport du travaillant migrant à l’économie nationale

Mme Pace a indiqué que 90% des migrants sont en âge de travailler et représentent une opportunité extraordinaire pour le développement des pays d’accueil. De nombreux travaux de recherches démontrent que contrairement à l’idée perçue, l’insertion des travailleurs migrants a un impact positif sur le marché national du travail. Ils montrent aussi que les migrants s’insèrent dans les secteurs en tension où les besoins en main d’œuvre ne sont pas satisfaits localement, contribuant ainsi à augmenter le taux d’emploi moyen.

Cette libération des forces productives a un effet salvateur pour l’économie dans son ensemble : des travaux ont montré que l’embauche d’un travailleur migrant peut entraîner la création de jusqu’à 5 emplois nationaux. De plus, l’accueil d’une population jeune, active, en bonne santé et déjà formé dans le pays d’origine a un effet positif sur les finances publiques.

La migration est un facteur de développement durable, pour la Tunisie, pays de départ, de transit et de destination, les migrants ouvrent de nouvelles perspectives de commerce, d’investissement et de diversification de l’économie à travers l’orientation vers des activités productives à plus grande valeur ajoutée.

M. Bousselmi a présenté l’appui du CORP à l’employabilité des jeunes diplômés et chercheurs d’emploi, à risque d’exclusion et/ou à facteur de vulnérabilité, en utilisant une méthodologie propre rapprochant les compétences des candidats à l’emploi et les besoins réels des entreprises en Tunisie.

La Tunisie est ouverte aux travailleurs étrangers

M. Loukil, qui souhaiterait faire de la migration une force en Tunisie, a constaté que les étudiants et stagiaires internationaux (principalement originaires du continent africain) ont des problèmes pour poursuivre leurs études ou effectuer leurs expériences professionnalisantes en Tunisie avant de regagner leur pays d’origine, alors que la Tunisie devient de nos jours un pays attractif. Selon lui, le secteur privé tunisien s’ouvre peu à peu et peut prendre les étudiants internationaux en tant qu’ambassadeurs ou futurs employés et développeurs d’affaires dans leurs pays d’origine afin d’ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises tunisiennes, d’autant que celles-ci sont désormais ouvertes à la mobilité des compétences, à la RSE et au multiculturalisme.

Par ailleurs, et pour répondre aux questionnements des entreprises ouvertes au recrutement des travailleurs migrants, M. Messaoudi a donné un aperçu du cadre juridique relatif à la main-d’œuvre étrangère en Tunisie et affirmé que les entreprises, en Tunisie, peuvent recruter des travailleurs étrangers. Le ministère des Affaires sociales modernise ses outils, une plateforme est désormais disponible en ligne pour le dépôt et le suivi des demandes d’emploi des travailleurs étrangers, a-t-il précisé.

Source : communiqué.

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