Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu aujourd’hui, 6 janvier 2020, un appel téléphonique de la chancelière allemande Angela Merkel, notamment pour évoquer les dernières nouvelles sur la scène régionale et internationale, et en particulier la situation en Libye et le déroulement de la prochaine Conférence de Berlin.
C’est ce qui a été annoncé par la présidence de la République, via un communiqué partagé sur sa page facebook officielle.
Les deux leaders politiques ont été unanimes, à cet effet, sur la nécessité de trouver une solution pacifique à la crise libyenne et d’impliquer toutes les parties concernées, y compris la Tunisie, en mettant l’accent sur le maintien de la légitimité internationale.
Cet entretien téléphonique a également été l’occasion d’aborder l’initiative de paix lancée par la Tunisie et qui a réuni, à Tunis, un certain nombre de chefs de tribus et de conseils sociaux pour discuter des voies de réconciliation et rédiger une constitution pour la prochaine étape en Libye.
Une initiative que l’Allemagne a réussi à mener à bien lorsqu’elle a réuni les parties en Afghanistan au sein du conseil connu sous le nom de «Loya Jirga», pour résoudre la crise afghane. En effet, c’est ce conseil qui a créé l’actuelle constitution afghane.
Il a été, par ailleurs, convenu entre le président de la République et la chancelière allemande de poursuivre les consultations entre les parties tunisienne et allemande sur la situation en Libye et de déterminer qui représentera les deux pays dans ces consultations en cours.
Bien que le communiqué indique que Mme Merkel a invité, à nouveau, Kaïs Saïed à effectuer une visite officielle en Allemagne, il n’a pas été mentionné, qu’elle l’a invité à participer à la Conférence de Berlin sur la Libye, comme cela a été le cas, aujourd’hui, avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Rappelons que la Libye connaît actuellement une guerre civile opposant, d’une part, le gouvernement d’entente nationale (GEN), du Conseil présidentiel présidé par Fayez Sarraj et reconnu par l’Organisation des Nations unies (ONU) à partir de mars 2016 et, d’autre part, le gouvernement de la Chambre des représentants élus en 2014 (également appelé «gouvernement de Tobrouk»), basé à l’est du pays, internationalement reconnu jusqu’en mars 2016 et dont le principal bras armé est l’auto-proclamée «Armée nationale libyenne» (ANL), commandée par le maréchal Khalifa Haftar.
C. B. Y.
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