Alors que le député de Qalb Tounes, Foued Thameur, a affirmé, lundi 8 février 2021, que son parti était prêt à renoncer aux ministres qu’il a proposés dans le cadre du remaniement ministériel, «pour mettre fin au blocage», son collègue, Yadh Elloumi, a plutôt opté pour l’escalade, aujourd’hui, en appelant à «ouvrir les procédures pour destituer le président Saïed».
Pour rappel, le chef de l’État, Kaïs Saïed, avait refusé d’accueillir les nouveaux ministres nommés par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et approuvés par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), car certains d’entre eux son soupçonnés de conflits d’intérêts et/ou de corruption.
Selon Yadh Elloumi, la décision du président de la république est une grave violation de la constitution. Il l’a également accusé de populisme et de manque de respect aux institution de l’État.
Ayant beaucoup de mal à digérer le fait que Saïed rejette, depuis la prise de ses fonctions, toute coopération avec Qalb Tounes (en raison notamment des soupçons de corruption qui pèsent sur son président Nabil Karoui, actuellement en détention préventive), ce n’est pas la première fois que Yadh Elloumi attaque le chef de l’État à travers les médias. Il a même déjà menacé de le destituer dans le passé. Des propos qu’on ne peut évidemment pas prendre au sérieux, tout simplement parce qu’il ne peut pas le faire.
C. B. Y.
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