Le gouvernement Habib Essid s’est engagé auprès du Fonds monétaire international (FMI) à lancer 5 chantiers de réformes économiques en 7 mois.
Par Nabil Ben Ameur
Ces chantiers concernent la restructuration des banques publiques, la réforme de la fiscalité et lois sur la concurrence, le partenariat public privé et la faillite des entreprises.
Les autorités tunisiennes promettent de boucler ces cinq chantiers ou de les faire avancer d’ici fin décembre 2015.
Cinq réformes en 7 mois : cet engagement a été pris par le gouvernement et la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans une lettre d’intention signée de Slim Chaker, ministre des Finances, et de Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, et, et adressée, le 30 avril dernier, à Christine Lagarde, directeur général du FMI.
La première des réformes est la réforme des banques publiques à propos de laquelle les autorités promettent d’«aller de l’avant, au cours des prochaines semaines, avec des éléments clefs en particulier la recapitalisation et la réforme des banques publiques conformément aux meilleures pratiques internationales».
Sur la deuxième réforme, les autorités sont encore plus évasives, puisqu’elles annoncent vouloir «aller de l’avant pour finaliser une réforme fiscale complète» et «rester engagés pour préserver les agrégats budgétaires comme définis dans le programme cadre».
Enfin, le gouverneur de la BCT et le ministre des Finances déclarent «avoir l’intention de travailler étroitement avec le nouveau Parlement pour accélérer l’approbation d’un certain nombre de textes de lois clefs favorisant la croissance». Les trois textes que les autorités entendent faire adopter avant la fin de l’année en cours sont les lois relatives à la concurrence, au partenariat public privé et à la faillite.
Ces engagements feront l’objet de discussions entre les autorités et une délégation du FMI qui effectue cette semaine une visite en Tunisie durant laquelle elle doit également avoir des échanges – mardi 2 juin 2015 dans l’après-midi – avec la Commission des Finances de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le crédit Stand-by – d’une durée de 24 mois – accordé par le FMI à la Tunisie en juillet 2013 était conditionné à la mise en œuvre de 10 réformes dont finalement 2 ont été concrétisées.
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