Quatre jeunes, 2 garçons et 2 filles, ont mené une action de dénonciation de l’extrémisme religieux à l’occasion du 4e congrès de Hizb Ettahrir.
Les 4 jeunes se sont plantés, samedi 13 juin 2015, devant la Coupole d’El-Menzah, à Tunis, où se tenait le 4e congrès du parti Ettahrir, et ont mis en scène la vente de jeunes femmes («jawari», «sabaya» ou odalisques), comme le font actuellement les jihadistes de l’Etat islamique (Daêch) en Irak et en Syrie.
Les filles étaient, symboliquement, enchaînées et vêtues de noir. La représentation, dont la portée provocatrice était évidente, a duré une bonne quinzaine de minutes, avant que le service d’ordre de ces extrémistes religieux ne vienne les chasser, avec l’aide d’agents de police.
«Les agents nous ont expliqué que nous n’avions pas d’autorisation pour manifester, alors que les adeptes de Daêch, eux, étaient autorisés», raconte l’un des jeunes ayant pris part à cette action.
Les photos ont été prises par un téléphone portable basique, ce qui explique leur mauvaise qualité.
«Les policiers ont vérifié notre identité puis, pour assurer notre sécurité, nous ont transportés à bord de leur véhicule jusqu’à la place Pasteur, où ils nous ont relâchés», a-t-il ajouté.
«Nous avons manifesté pendant 15 belles minutes avant qu’on nous fasse dégager… Mais je suis certaine d’avoir vu trois individus au moins baver de rage», a témoigné l’une des deux jeunes filles ayant couru le risque de mener cette action à forte portée citoyenne.
I. B.
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