Hafedh Caïd Essebsi, vice-président de Nidaa Tounes, appelle le gouvernement Essid à prendre les mesures qu’il faut pour préserver l’Etat et rendre le sourire aux citoyens.
Dans un post publié aujourd’hui sur sa page Facebook, Hafedh Caïd Essebsi a fait un mauvais diagnostic: l’état de santé du pays s’est beaucoup détérioré et l’Etat passe par une phase critique, alors qu’aucun traitement ne semble suffisamment efficace.
Que faire pour espérer renverser la tendance? Il faut changer totalement de méthode et agir comme un véritable pouvoir et non comme un spectateur passif. C’est le seul moyen, selon lui, pour espérer «redonner espoir et rendre le sourire aux citoyens, surtout après les évènements sanglants de ces 2 derniers jours, suite aux 2 attaques terroristes d’hier à Sidi Bouzid et à Jendouba et à l’accident ferroviaire meurtrier d’aujourd’hui à El- Amaymia.»
Tout en présentant ses condoléances aux familles des agents de sécurité et aux soldats tombés en martyrs, il appelle ses camarades «nidaïstes» à prendre la situation en main. «Nous devons assumer notre responsabilité et ne pas être passif. Agissons avec fermeté et ne nous contentons pas d’un rôle de spectateurs. Soyons de véritables hommes de pouvoir», a-t-il écrit.
M. Caïd Essebsi junior a ajouté que Nidaa Tounes doit «préserver le prestige de l’Etat, lutter par tout moyen contre le terrorisme, la cherté de la vie et la pauvreté et œuvrer pour la création des emplois.»
Béji et Hafedh Caïd Essebsi.
Hafedh Caïd Essebsi semble adresser, en filigrane, une critique au choix de Nidaa Tounes, au lendemain de sa victoire aux législatives, d’un gouvernement de coalition conduit par un homme issu de l’administration publique et sans appartenance politique, choix qui se traduit, aujourd’hui, par une atmosphère de morosité générale, d’impuissance du gouvernement et d’affaiblissement de l’Etat.
Z. A.
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