L’UGTT adhère totalement à la démarche de réforme entreprise dans le pays, en vue de rétablir la confiance des opérateurs économiques.
C’est ce qu’a affirmé une délégation de l’organisation syndicale dirigée par Anouar Ben Gaddour, membre du bureau exécutif, lors d’une rencontre avec le ministre des Finances, Slim Chaker, lundi 22 juin 2015, axée sur les défis économiques et sociaux auxquels fait face la Tunisie et les indicateurs de la conjoncture économique et financière.
Selon les propos de la délégation rapportés dans un communiqué du ministère des Finances, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) estime que cette démarche de réforme est d’autant plus nécessaire que la Tunisie a besoin d’assainir son climat social et de booster son économie.
Cependant, et tout en se disant consciente des défis auxquels fait face le pays, l’UGTT a tenu à souligner l’importance de renforcer la justice fiscale, de lutter contre l’évasion fiscale et d’assurer une bonne répartition des ressources.
Ce discours des responsables de l’UGTT est tout à fait nouveau. Car, souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps, ces derniers rejetaient en bloc les projets de loi portant sur les réformes économiques, notamment ceux relatifs au partenariat public privé (PPP) et à la promotion des énergies renouvelables.
Est-ce à dire que l’organisation syndicale est en train de mettre de l’eau dans son vin et de prendre conscience de la nécessité de privilégier les mesures visant à relancer l’économie, condition sine qua non pour pérenniser l’emploi et préserver les intérêts des travailleurs?
On l’espère bien, sans se faire trop d’illusion sur les réelles capacités de l’UGTT à maîtriser ses troupes, qui multiplient les grèves dans ce qui s’apparente à un bras de fer permanent avec le gouvernement.
I. B.
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