Le Congrès panafricain de cardiologie, qui devait se tenir du 3 au 7 octobre 2015, à Yasmine Hammamet, n’aura finalement pas lieu.
Dans une lettre adressée, hier soir, à ses collègues de la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (STCCCV), le professeur Bogani Mayosi, président de la Pan-African Society of Cardiology (Pascar), s’est dit au regret d’annuler ce congrès si attendu, suite à la tragédie ayant récemment frappé Tunisie.
Traduire : après l’attaque terroriste contre un hôtel à Sousse, vendredi 26 juin, qui a fait 38 morts parmi les touristes étrangers, les cardiologues africains ne sont plus chauds pour venir en Tunisie.
Cette décision a eu l’effet d’une douche froide pour les chirurgiens cardiovasculaires tunisiens qui ne s’y attendaient. N’empêche que la plupart comprennent la décision du président du Pascar, même si beaucoup ont du mal à la digérer, d’autant qu’elle vient d’un médecin, qui plus est africain, qui aurait pu montrer un minimum de solidarité avec la Tunisie.
Raouf Denguir, professeur chirurgien cardio-vasculaire à l’hôpital Rabta, s’est dit navré, car un énorme travail a déjà été accompli par le groupe de STCCV et le Pascar pour assurer la réussite du congrès. «Mais on ne peut pas obliger les confrères à venir en Tunisie, qu’il soient européens ou africains ou autres, tant qu’on est pas en mesure de leur garantir le minimum de sécurité», a-t-il dit.
Z. A.
Donnez votre avis