Bechir Ben Hassen, l’imam salafiste de Msaken, a annoncé lui-même son limogeage par les autorités religieuses.
L’imam de la Grande mosquée de Msaken (Sousse) a appris son limogeage par une lettre recommandée du ministère des Affaires religieuses, envoyée au lendemain de l’attentat terroriste de Sousse, perpétré par un extrémiste religieux, et qui a causé la mort de 38 touristes étrangers dont 30 britanniques..
«Je remercie tous les frères qui m’ont exprimé leur sympathie suite à mon limogeage. Je regrette cette décision et je m’excuse d’avance auprès des frères pour mon absence indépendante de ma volonté. Je ne peux qu’être désolé mais je me soumets à la loi», a écrit l’imam, proche à la fois d’Ennahdha et des groupes takfiristes, sur sa page Facebook.
Béchir Ben Hassen avait ses entrées au Palais de Carthage.
Fidèle à sa ligne takfiriste, qui justifie amplement son limogeage, l’imam n’a pas oublié de s’attaquer de nouveau, dans le même post, aux «koffars» (mécréants), qui sont, selon lui, la cause de tous les maux dans le pays en empêchant la diffusion de la parole d’Allah (sic !).
Dans la pensée takfiriste de Béchir Ben Hassen, ces «koffars» sont, on le sait, pêle-mêle, les artistes, les journalistes, les laïcs, les opposants au parti islamiste Ennahdha, etc.
«J’appelle tout le monde à rester sage et à ne pas répondre aux provocations», a encore lancé Bechir Ben Hassen, qui baisse momentanément le ton et bat en retraite, laissant passer la tempête, en attendant des jours meilleurs, fidèle en cela à une vieille tactique des islamistes.
Béchir Ben Hassen fait la campagne présidentielle de Moncef Marzouki, le 23 novembre 2014, à Msaken.
Rappelons que le prédicateur salafiste avait donné une conférence sur l’islam, le 17 novembre 2012, au Palais de Carthage, à l’invitation de l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki. Détail intéressant, et qui en dit long sur les accointances de l’un et de l’autre: la conférence a été diffusée en direct sur la chaine qatarie… Al-Jazira.
Les extrémistes se reconnaissent entre eux…
Z. A.
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