L’ancien député Habib Ellouze (Ennahdha) part en guerre contre le gouvernement de Habib Essid, qu’il accuse de faire des purges dans l’administration.
Dans une déclaration publiée par l’hebdomadaire ‘‘Assabah Al-Ousbouï’’, ce lundi 20 juillet 2015, Habib Ellouze, qui appartient à l’aile radicale du parti islamiste tunisien, critique le gouvernement Essid qui, selon lui, a profité des récents attentats du Bardo et de Sousse pour exercer des pressions sur les fonctionnaires proches d’Ennahdha ou des autres partis islamistes.
Habib Ellouze a aussi dénoncé la fermeture de nombreuses mosquées, l’interdiction de prêche imposée à certains imams et les campagnes menées contre les «barbus» (traduire : les islamistes), ainsi que que le «prêche unique» imposé, selon lui, par les autorités aux imams des mosquées.
M. Ellouze, grand défenseur du jihad et de l’excision des filles, feint d’ignorer que les mosquées fermées étaient contrôlées par des extrémistes religieux et que les imams interdits de prêche se sont illustrés par leurs discours violent et leurs appels au jihad, à la haine et au meurtre.
Il feint aussi d’ignorer que le parti islamiste fait partie de l’actuelle coalition gouvernementale issue des législatives de 2014.
Rappelons, par ailleurs, que, lors de son passage au gouvernement entre janvier 2012 et janvier 2014, le parti Ennahdha a fait recruter plus de 100.000 personnes dans l’administration et les entreprises publiques, dont beaucoup d’anciens prisonniers bénéficiaires de l’amnistie générale de 2011. Ces gens, souvent nommés dans des postes clés, manquent cruellement de compétence et d’expérience. Ils encombrent les bureaux et coutent cher au contribuable.
Z. A.
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