Entretien avec Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agents de voyages (FTAV), sur le malaise des voyagistes.
Propos recueillis par Anouar Hnaïne
Branle-bas de combat chez les voyagistes, le comité directeur de la FTAV a réuni, mardi, une assemblée générale extraordinaire exceptionnelle pour envisager des décisions sur la situation jugée «catastrophique» du secteur. Plus de 500 affiliés représentant toutes les régions ont assisté à cette assemblée «historique» qui a fait du bruit dans la profession.
Après la présentation et le débat sur les mesures non tenues des autorités de tutelle, deux tendances ont été retenues : une opération escargot ou une désobéissance civile (non paiement des taxes, etc.). La première a été retenue et a été fixée pour le 8 octobre.
Pour plus d’éclaircissements, Kapitalis a rencontré Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV.
Pour Mohamed Ali Toumi, ce sont les tours opérateurs tunisiens qui ont «sauvé» ce qui pouvait l’être de l’actuelle saison.
Dans votre intime conviction, êtes-vous satisfait de la mesure prise par l’assemblée?
Franchement, dans ces cas, je ne peux pas répondre en mon nom propre, ni en ma qualité de président. L’assemblée est souveraine et je ne peux que me plier aux décisions de la majorité. Vous avez remarqué qu’il y avait une très large majorité qui était pour entamer cette opération, qui n’est qu’un début de la protestation.
Très bientôt, le Top Resa, le plus important salon du tourisme va avoir lieu en France. Avec tous les différends avec l’administration, vous êtes-vous préparés pour participer à ce salon? Et quelle sera votre stratégie?
Nous sommes prêts, et plusieurs voyagistes vont être présents à ce salon. On a tout à gagner et rien à perdre. La destination est malmenée de tous les côtés. Il faut tenir un discours vrai. Notre stratégie à court, moyen et long termes est de constituer un grand tour opérateur actif tunisien. Pour l’instant c’est notre bouée de sauvetage. Cette année, ce sont les tours opérateurs tunisiens qui ont «sauvé» ce qui pouvait l’être de la saison.
Une assemblée générale «historique» qui a fait du bruit dans la profession.
Il y a des inégalités flagrantes entre les voyagistes – nous avons entendu les cris de désespoir des petits agents du sud, sinistrés – et les grandes agences. Comment comptez-vous sauver les petites agences du désastre annoncé?
En attendant la révision des mesures non tenues de l’Etat, une proposition a été retenue : la création d’un fond de solidarité, qui servirait à aider les plus sinistrés, ce qui pourrait momentanément sauver quelques agences, surtout celles du sud.
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