Habib Rachdi, secrétaire général du Syndicat de la police républicaine (SPR), sera entendu, aujourd’hui, par le juge du tribunal de Tunis 2.
«Je vais demander le report de l’audience. C’est mon droit selon la loi. Mes avocats doivent avoir une idée sur le contenu du dossier. La Tunisie et ses intérêts passeront avant tout et tant que je suis sur la bonne voie en dénonçant certaines parties qui portent atteinte à mon pays, je ne crains rien. Vive la Tunisie», a déclaré, aujourd’hui, Habib Rachdi, joint au téléphone par Kapitalis.
Dans le post publié, aujourd’hui à l’aube, sur sa page Facebook, Habib Rachdi a annoncé que son arrestation est imminente. Il a affirmé qu’il comparaîtra devant le juge en état de liberté, ajoutant qu’il a eu des échos qu’il sera arrêté aujourd’hui par le juge.
«J’ai reçu la convocation pour comparaître aujourd’hui. J’ignore encore la partie plaignante. Je risque d’être arrêté aujourd’hui. Je demande seulement aux juges d’appliquer la loi. Et je pose ces questions : qui a assassiné Belaïd, Brahmi et les dizaines d’agents de sécurité et de soldats ? qui a vendu la Tunisie et qui a mis le plan de destruction de l’Etat?», a-t-il dit.
«Les corrompus, les contrebandiers et autres miliciens violents sont laissés en liberté et on cherche à me faire taire par tous les moyens», a affirmé Habib Rachdi. «J’incarne les mêmes idées que Walid Zarrouk, aujourd’hui incarcéré. Je n’ai jamais volé, violé ou trahi. J’ai la conscience tranquille et c’est l’esprit serein que je réponds aujourd’hui à la convocation de la justice», a-t-il conclu.
Habib Rachdi a, à plusieurs reprises, déposé plainte contre d’anciens responsables politiques, mais la justice n’a jamais donné suite à ses plaintes. Elle ne l’a pas auditionné, non plus, en tant que témoin. Il y a une semaine, le journaliste Mondher Guefrachi a annoncé que Habib Rachdi est sur la liste des personnes gênantes et qu’il risque d’être liquidé.
Le journaliste est convoqué lui aussi par le poste de police de la Cité Al-Amal à Gabès pour une confrontation, aujourd’hui, avec les éléments qui l’ont menacé de mort et qu’il a démasqués.
Z. A.
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