‘‘Tabba’’ ou ‘‘Les Couteaux dans les poules’’, nouvelle création théâtrale du Théâtre Phou, est un spectacle où règne l’inquiétante étrangeté du familier.
Par Hamdi Hmaidi
Dans un petit patelin perdu, un couple de paysans mène une vie paisible, banale, routinière jusqu’au jour où s’insinue dans l’existence de ces deux êtres un meunier qui, nous dit-on, «possède le moulin, les mots, la vérité.»
L’évolution des relations entre les personnages ira-t-elle jusqu’à l’accomplissement de l’irréparable et à l’épanchement du sang? ‘‘Tabba’’ ou ‘‘Les Couteaux dans les poules’’, nouvelle création du Théâtre Phou, qui sera présentée samedi 17 octobre, dans le cadre des Journées théâtrales de Carthage, nous le dira.
Pour cette production de l’année 2015, des compétences multiples ont été réunies. Côté texte, c’est Ahmed Zalfani qui s’y est collé, puisque c’est lui qui propose une traduction libre de l’œuvre de l’auteur écossais David Harrower. Raja Ben Ammar est, quant à elle, au four et au moulin : elle signe la mise en scène et joue dans la pièce. Son complice de toujours, Moncef Sayem, et Chakib Romdhani donnent corps à cette synergie en se produisant sur les tréteaux.
Sur les tréteaux ? Il n’est pas sûr que le décor nous permette de le dire : il s’agit en fait d’un «spectacle à ciel ouvert, à terre battue, par temps d’orage, par temps pluvieux et froid ou par canicule», d’un décor «qui reconstitue des espaces ruraux faits de paille et de boue, au milieu des arbres et des constructions élémentaires de la campagne».
Le drame se joue à trois, mais en arrière-fond c’est la guerre qui gronde.
La première de ce spectacle aura lieu le samedi 17 novembre 2015, à 21heures, à l’espace Mad’art (Carthage Dermech). Elle sera suivie d’un cycle de représentations les 19, 20 et 22 novembre 2015 toujours à 21 heures et au même endroit.
Le décor est certes à ciel ouvert, mais le public n’aura aucun souci à se faire puisque l’espace qui abrite le spectacle est couvert.
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