Une étude réalisée par le Bureau de l’emploi en Tunisie (BET) révèle que ¾ des jeunes tunisiens travaillent dans l’économie informelle.
L’étude précise que ce taux concerne la tranche d’âge variant entre 15 à 29 ans.
Lors d’une journée de réflexion qui s’est tenue aujourd’hui à Gammarth sur la «jeunesse tunisienne face aux défis de l’emploi», Jacques Charmes, expert consultant auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT), a indiqué à l’agence Tap que l’économie informelle englobe autant la contrebande que tout autre travail non déclaré.
M. Charmes incombe cette situation au système de protection sociale mal ciblé, aux des formations inadaptées qui entravent la transition des jeunes vers le marché de travail, à la productivité basée sur des activités à faible valeur ajoutée ainsi qu’à la prolifération de la contrebande.
Le rapport du Bureau de l’emploi en Tunisie évoque également une étude menée par l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ) indiquant que les jeunes préfèrent travailler dans la fonction publique en raison de la stabilité et de la sécurité sociale qu’offre ce secteur.
Jacques Charmes indique dans ce sens que les jeunes sont bien conscients du népotisme et de la corruption qui sévissent dans la fonction publique tout en notant que ce secteur ne peut pas résoudre le problème du chômage en Tunisie.
Aussi l’expert recommande-t-il de mettre en œuvre des reformes autant du système éducatif que de la fiscalité douanière afin de lutter contre le travail des jeunes dans l’économie informelle.
H. K.
Donnez votre avis