Dans cette «Lettre ouverte», les démocrates de Nidaa Tounes en France dénoncent les agissements du clan putschiste de Hafedh Caïd Essebsi et Raouf Khamassi.
A Monsieur le président, Mohamed Ennaceur,
A Monsieur le secrétaire général, Mohsen Marzouk,
A Mesdames et Messieurs les membres du bureau exécutif de Nidaa Tounès,
Nous, membres de la Coordination démocratique de Nidaa Tounès à France-Nord, fondateurs de la coordination historique et légitime dans l’immigration, nous venons par la présente, réaffirmer notre solidarité avec les instances légitimes et officielles du parti et condamner fermement les agissements d’irresponsables faisant régner le désordre et la dissension au sein de Nidaa Tounès.
Nous désapprouvons ces méthodes «putschistes» visant à diviser voir détruire le parti, pour s’accaparer le pouvoir de décision afin de servir des intérêts obscurs.
Nous rappelons que ces provocations et ces méthodes «fascistes», dont vous êtes victimes aujourd’hui, avec des campagnes médiatiques diffamatoires, dénigrantes et honteuses visant les responsables des instances du parti, ont déjà été pratiquées à l’étranger par les mêmes responsables du «Bureau de Nidaa Tounès étranger».
Nos cadres et militant(e)s en France, ont été la cible de ces «mafieux» (les mêmes nervis que ceux d’aujourd’hui) qui perturbaient systématiquement nos actions et nos réunions allant jusqu’à la profération de menaces physiques et d’enlèvement d’enfants.
Il s’agit de la même bande dirigée par Raouf Khamassi et Hafedh Caid Essebsi qui se sont accaparés illégalement les coordinations à l’étranger dont certains membres fictifs s’expriment dans les médias, sans statut ni mandat clair des instances du parti dont le mercenaire notoire Oussama Khlifi, présenté comme dirigent national de Nidaa (8?).
Ces procédés anti-démocratiques tentent depuis plus de deux ans à écarter les cadres et les militant(e)s sincères pour faire la place à des énergumènes incompétents, à leur solde. Toutes les structures ont connu le même sort avec la bénédiction du président du parti à l’époque (Béji Caïd essebsi, NDLR) et son accord tacite pour que s’exerce l’hégémonie du clan Hafedh Caid Essebsi sur les structures en Tunisie et à l’étranger par l’intermédiaire de l’ami de la famille, Raouf Khamassi, un cacique notoire, fasciste et ennemi du processus démocratique qu’il se targue de défendre aujourd’hui pour servir ses intérêts et ceux de Ennahdha, ennemi d’hier et ami intime et proche pour combattre les progressistes, les indépendants, les syndicalistes et tous ceux et celles qui s’opposent au projet obscurantiste d’Ennahdha.
Chers Amis,
Nous vous avons alertés à plusieurs reprises, individuellement et collectivement, sur ces agissements anti-démocratiques, avec dossiers et preuves à l’appui. Notre démarche visait à attirer votre attention sur la machination et la stratégie de prise de pouvoir par la force avec l’aide de l’argent sale et en usant de manœuvres de toutes sortes (non respect des règles de fonctionnement, absence de transparence, mobilisation de voyous et de financements douteux…) mises en place et expérimentées à l’étranger.
C’est ce scénario qui se confirme malheureusement, aujourd’hui, à l’échelle des instances du parti au niveau national.
Suite à notre ferme opposition à ces méthodes et à cette même clique, nous tenons à souligner que notre sort a été scellé par l’ex-président du parti BCE lui-même et nous avons été surpris et déçus par sa décision de dissoudre notre coordination pour laisser le champ libre au couple «Khammassi-Hafedh Caid Essebsi» qui a réussi à mettre en place des mécanismes anti-démocratiques conduisant, comme vous le savez déjà, à l’organisation du «Congrès de la honte de Paris» en décembre 2013.
En effet, les mêmes qui se sont emparés du pouvoir et des coordinations à l’étranger et qui ont excellé dans l’exclusion des démocrates, des indépendants et des gens de gauche, veulent entreprendre, aujourd’hui, la même démarche à l’échelle nationale, en mobilisant des énergumènes douteux et certains médias aux ordres avec un discours démagogique irresponsable.
Chers amis,
Face à la situation difficile et les difficultés que rencontre notre pays, nous nous devons de condamner et de combattre ces méthodes «putschistes» et violentes inacceptables, qui secouent Nidaa Tounès.
Nous considérons, dans ce contexte, malgré nos doutes, que les gens de bonne volonté doivent s’unir pour affronter le danger en commun, nous voulons :
– vous affirmer notre total soutien contre les menaces des «fascistes» de la ploutocratie et de la voyoucratie dans un parti politique à la tête de l’Etat;
– vous confirmer notre volonté d’agir ensemble pour la Tunisie et pour la sauvegarde de la transition démocratique;
– vous renouveler notre disponibilité, malgré notre déception par le passé, pour participer avec vous à la reconstruction d’un mouvement sur des bases démocratiques solides.
Avec tout notre respect pour les membres du bureau exécutif et les député(e)s qui ont manifesté, par leur position, leur volonté de défendre le peuple et les principes de liberté d’expression et d’organisation, nous réaffirmons l’importance aujourd’hui du respect des choix de ses électrices et de ses électeurs déçus, à qui seul un mouvement démocratique homogène, sans la présence des «fascistes» peut enfin rendre la confiance et l’espoir.
Les Tunisien(ne)s ont voté pour un parti démocratique, nouveau, responsable et résolument porteur d’un projet moderniste, loin des alliances douteuses et des enjeux mafieux qui gangrènent la société et l’économie.
Premiers signataires :
– Hédi Chenchabi
– Hédi Jilani
– Mohamed Zendah
– Issam Berrezouga
– Mounia Mtimet
– Aida Akari Cherif
– Karim Cherif
– Ahmed Nouisser
– Farouk Ben Salah
– Mohamed Chakchouk
– Ali Ben Hfaied
– …
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