Hodda et Halima Saadi.
Les frères de Halima et Hodda Saadi, tombées sous les balles des terroristes à Paris, vendredi 13 novembre, crient leur colère.
Halima (35 ans) et Hodda (34 ans) étaient avec leur frère Khaled au restaurant La Belle Equipe, dont Hodda était la cogérante, à la rue Charonne à Paris 11e, pour fêter l’anniversaire d’une amie, quand un homme armé est entré et a tiré des rafales de sa mitraillette sur les clients.
Halima, maman de 2 enfants de 7 et 2 ans, est morte sur le coup. Hodda, grièvement blessée, a succombé à ses blessures après son transfert à l’hôpital. Quant à Khaled (28 ans), il a été miraculeusement épargné…
Le frère aîné, Béchir, est revenu sur le drame et s’est confié, hier, aux médias français. Il est très colère: «Mon frère Khaled est déboussolé et mes sœurs sont mortes. Il faut être dur avec tous ces gens-là et les chasser du pays. Il faut dégager tous ceux qui sont fichés ! Ma sœur, comme tous les membres de la famille, était parfaitement intégrée. Elle a été tuée avec tous ces innocents. Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas se revendiquer de la religion. Dans la famille, tout le monde travaille, on a toujours donné une belle image de l’intégration. Et eux, les terroristes, ils foutent tout en l’air», a-t-il dit. «Elles sont belles, joyeuses et généreuses. Elles sont pleines de vie… Elles resteront vivantes dans nos cœurs», a-t-il ajouté en parlant de ses deux soeurs.
L’autre frère, Abdallah, en Tunisie au moment des faits, est inconsolable. Car, outre ses 2 sœurs, il a perdu 6 amis dans les fusillades de Paris. «J’ai servi la France en Guyane. Aujourd’hui, après avoir travaillé à la Chambre de commerce de Paris, j’assure la promotion de 3 marques françaises à l’étranger, et notamment en Tunisie. C’est terrible, je ne trouve pas les mots définissant ce qui s’est passé, mais il ne faut pas faire d’amalgame, ces jihadistes ne représentent pas la religion musulmane, je ne veux pas que l’on m’associe à ces gens-là», a-t-il déclaré.
La famille Saadi est originaire de Menzel Bourguiba et le père Khalifa Saadi s’était rendu en France en 1970 pour travailler dans le bâtiment. Il s’est installé dans le Creusot à Bourgogne dans la Saône-et-Loire ou il a fait souche.
Y. N.
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