Habib Essid considère qu’il est de ses prorogatives de limoger le Pdg de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) et réclame une révision du décret-loi n° 116.
Dans un entretien sur la chaine El Hiwar Ettounsi, hier soir, le chef du gouvernement Habib Essid est revenue sur le limogeage du Pdg de l’Établissement de la télévision tunisienne (ETT) qui a créé une polémique sur les prérogatives de l’exécutif dans ce domaine.
M. Essid a affirmé avoir pris la décision de révoquer le Pdg de l’ÉTT en usant de ses prérogatives garanties par la loi. Le chef du gouvernement, qui affirme avoir constaté des défaillances dans le travail de l’ETT, a appelé, par la même occasion, à la révision du décret-loi n° 116 relatif à la communication audiovisuelle qui, selon lui, ne comporte aucune mesure au sujet de la révocation. «S’il existe un article de loi qui m’empêche de révoquer le Pdg de l’ETT, je suis prêt à revenir sur ma décision», a- t-il soutenu.
Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Nouri Lajmi, avait estimé que le fait de révoquer le Pdg de l’ETT et de désigner un responsable par intérim sans consulter la Haica «est un pas en arrière et un déni de son rôle de régulation».
Démis de ses fonctions, le Pdg l’ETT, Mustapha Beltaif, avait déclaré que la décision de « sa révocation n’a pas respecté les procédures légales ».
A rappeler que le chef du gouvernement avait décidé dimanche de désigner Rached Younes pour assurer l’intérim à la tête de la télévision tunisienne en remplacement de Mustapha Beltaief. En guise de protestation, les directeurs des chaînes de télévision Wataniya 1 Iheb Chaouch et Wataniya 2 Chadia Boukdhir avaient déposé leur démission de la direction des deux chaînes publiques à la Haica.
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