Tout en dénonçant l’attaque terroriste, hier, du bus de la garde présidentielle à Tunis, le SNJT condamne les agressions policières contre les journalistes.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réitéré sa solidarité avec les forces sécuritaires dans la lutte contre le terrorisme. «Le SNJT condamne avec fermeté le lâche attentat terroriste qui a ciblé des élites de la Tunisie, les agents de la garde présidentielle, et appelle à l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme religieux», lit-on dans le communiqué.
Le syndicat regrette cependant que des policiers aient agressé des journalistes qui couvraient ce drame, et rappelé que les nécessités du combat national contre le terrorisme n’autorisent pas les forces de l’ordre à faire usage de brutalité contre les journalistes et les photographes qui font leur devoir d’informer sur le développement de la situation.
«Des journalistes, qui ont respecté les recommandations des agents et se trouvaient dans la zone qui leur a été allouée, ont été agressés et conduits à l’hôpital», dénonce le SNJT, qui rappelle que la lutte contre le terrorisme ne doit pas permettre de pareils dépassements ou être un prétexte pour museler la presse.
D’autre part, le syndicat a appelé les journalistes qui couvrent de pareils événements à respecter les consignes de la police et à respecter l’éthique et la déontologie du métier dans la couverture des opérations terroristes, notamment en se gardant de publier des images et des scènes qui serviront terrorisme ou affecteront le moral des forces sécuritaire et militaires.
L’attentat terroriste perpétré hier, à l’avenue Mohamed V, a fait 12 martyrs parmi les agents de la garde présidentielle et une vingtaine de blessés, dont 4 civils.
Y. N.
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