L’arrestation du terroriste Houssem Abdelli en août dernier a créé la polémique entre la police et les magistrats. Le tribunal de l’Ariana clarifie.
Dans un communiqué rendu public hier, en réaction aux informations relayées sur l’arrestation et la libération, en août dernier, de l’auteur de l’attentat-suicide contre le bus de la sécurité présidentielle, le 24 novembre 2015, le tribunal de première instance de l’Ariana a tenu à préciser que «le parquet avait décidé de maintenir le suspect en liberté avec obligation de le placer sous contrôle permanent et de tenir informé le ministère public de tous ses mouvements».
Les autorités sécuritaires relevant de la compétence territoriale du tribunal, a-t-il expliqué, avait pris contact, le 20 août 2015, avec le représentant du ministère public qui assure la permanence aux fins d’obtenir un mandat de perquisition, avant d’opérer une descente au domicile de Houssem Abdelli classé «élément takfiriste» par le parquet.
Au cours de la perquisition, la police avait retrouvé des livres religieux jugés «ordinaires» par l’enquêteur, a indiqué le tribunal, faisant remarquer que le suspect avait dit détenir ces ouvrages pour la lecture et la culture, tout en niant toute intention de partir au jihad dans les foyers de tension.
Consulté au sujet du profil du suspect, l’officier de la police judiciaire avait affirmé qu’il était «simple d’esprit». «Sur la base de cette consultation, la parquet avait décidé de maintenir le suspect en liberté avec obligation de le placer sous contrôle permanent et de tenir informé le ministère public de tous ses mouvements», a poursuivi le tribunal, qui a tenu à préciser que le procès-verbal rédigé à cet effet n’est parvenu au procureur de la république de l’Ariana que jeudi 26 novembre 2015, soit 2 jours après l’attentat de Tunis.
En d’autres termes, la responsabilité des manquements est partagée entre les deux institutions: la police et la justice.
A. B. M. (avec Tap)
Donnez votre avis