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Tunisie-Libye: La mairie de Sabratha dénonce les médias tunisiens

Sabratha

Les autorités municipales de Sabratha dénoncent «les fausses accusations» portées contre leur ville selon lesquelles celle-ci est devenue un sanctuaire pour l’Etat islamique, Daêch.

Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 3 décembre 2015, la municipalité de Sabratha déplore que «les médias tunisiens et internationaux puissent encore propager des mensonges sur notre ville, qu’ils accusent Sabratha de servir de base arrière pour le terrorisme, d’abriter des organisations terroristes et que l’on y trouve des camps d’entraînement pour ces groupes extrémistes (…) Tout cela est faux et nous l’avons dit et répété à plusieurs reprises aux médias et aux organisations internationales comme la mission des Nations-Unis en Libye (UNSMIL) et l’Union européenne (UE).»

Dans cette déclaration, relayée par le site libyen ‘‘The Libya Herald’’, les autorités municipales de Sabratha en veulent pour preuve leur «soutien à l’Etat de droit en Libye, aux institutions du pays, à la justice, à un islam modéré, et leur rejet de l’islamisme extrémiste et du terrorisme.»

Bref, insiste la mairie de Sabratha, «nous réfutons en bloc l’existence de camps de l’Etat islamique dans notre ville et ceux d’entre les médias qui doutent encore de la véracité de ce que nous avançons sur cette question, nous les invitons à venir sur place constater ce que nous disons et mener leurs enquêtes. Nous les assurons qu’ils pourront y accomplir leur travail et leurs recherches en toute liberté.»

Il y a fort à parier que cette invitation ne trouvera pas preneur – pour l’instant, du moins. Tant qu’on n’a pas de nouvelles des journalistes tunisiens Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, enlevés en Libye le 8 septembre 2014 par un groupe islamiste armé. Et que les milices libyennes continuent d’enlever des travailleurs tunisiens pour faire du chantage au gouvernement tunisien et l’amener à faire libérer des repris de justice libyens incarcérés en Tunisie. Et que des présumés terroristes tunisiens arrêtés ne disent plus qu’ils ont reçu des entrainements dans des camps jihadistes aux environs de Sabratha.

Marwan Chahla

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