Le Quartet du Dialogue national a appelé la communauté internationale à soutenir la transition économique en Tunisie et pour venir à bout du terroriste.
«Nous nous devons de faire front, tous ensemble, aux terroristes. Nous devons dire non aux armes et nous opposer aux guerres», a déclaré la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), mercredi 9 décembre, à son arrivée à Oslo, à la veille de la remise du prestigieux Prix Nobel de la paix. Elle a ajouté que «la Tunisie, qui a réussi sa transition politique, a besoin, à présent, de remporter le pari de la transition économique.»
Houcine Abassi, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), autre membre du Quartet récompensé, a souligné qu’il était important d’identifier les origines de l’extrémisme et de traiter comme il se doit les véritables causes de ce fléau. «C’est au gouvernement qu’échoit la tâche de répondre militairement au terrorisme et de mettre sur pied les organisations qui auront pour mission d’établir le diagnostic fiable du problème (…) Nous, pour notre part, nous nous tenons toujours prêts à apporter notre contribution à cet effort.»
La haute distinction que confère le Nobel ne suffit pas, reconnaissent les deux membres du Quartet du Dialogue national: la Tunisie fait face à une crise économique si profonde que toutes les volontés politiques et les bonnes intentions des organisations nationales et la société civile tunisiennes, toutes seules, ne parviendront jamais à résoudre…
Reconnaître «les mérites, l’exemplarité et le succès de l’expérience pluraliste et démocratique tunisienne», ainsi que le comité d’Oslo a justifié son choix de la Tunisie pour son Nobel de la paix 2015, ne saurait suffire pour que le pays remonte la pente.
Marwan Chahla
Donnez votre avis