Houcine Abassi, Fadhel Mahfoudh, Abdessattar Moussa et Wided Bouchamaoui (Utica).
Le Prix Nobel de la Paix, décerné, le 10 décembre, au Quartet du Dialogue national en Tunisie, n’a pas inspiré que de la joie aux Tunisiens.
Par Dr Lilia Bouguira*
Un prix Nobel de la paix pour mon pays sous-entend une paix sociale et un apaisement de son peuple…
Un prix Nobel de la paix sous-entend une reconnaissance, de la gratitude et non des arrestations ciblées des victimes chaque jour pour des délits fictifs ou exagérés.
Un prix Nobel de la paix sous-entend une justice voyante et non autiste devant les enfants de ce peuple qu’elle traque et emprisonne pour un joint et laisse partir libres des tueurs et des terroristes dangereux.
Un prix Nobel de la paix sous-entend une jeunesse fraîche, libre et aux épaules dégagées du port d’un pays menacé encore dans ses libertés.
Un prix Nobel de la paix sous-entend la fête, des youyous de mes femmes qui continuent à jouer le meilleur des rôles dans cette transition et qu’on recommence à rabaisser, à vouloir cacher et brimer.
Un prix Nobel de la paix sous-entend des mains non tâchées de spoliation et de sang de son peuple qu’on continue à affamer, à dénigrer et oublier.
Un prix Nobel de la paix sous-entend le rire et la joie qui gargarisent ses gosses qui boycottent encore et toujours ces podiums élevés par leur courage et montés par des ogres séniles, médiocres et dévorants.
Un prix Nobel de la paix sous-entend nos mentors ragaillardis par le souffle de sa jeunesse mains dans la main pour leur céder la place et rester à leur côté.
Un prix Nobel de la paix sous-entend une image neuve réconciliée avec ses aînés.
Un prix Nobel de la paix sous-entend le rêve de chaque citoyen en une vie libre et digne caressé chaque nuit mais enterré chaque matin confronté à la dure réalité.
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