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Mohsen Marzouk et Nidaa Tounes : Un divorce inéluctable

marzouk

Mohsen Marzouk a (presque) rompu les ponts avec Nidaa Tounes, dimanche à Hammamet, sans annoncer clairement la forme définitive de cette rupture.

Le secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, a annoncé, dimanche à Hammamet, «la  rupture totale» avec le parti sous sa forme actuelle, au double plan politique et organisationnel.

«La déclaration de Hammamet» lue à la fin de la réunion parle d’une «rupture totale avec Nidaa Tounes sous sa forme actuelle» et annonce «l’amorce du processus de refondation du parti», selon les termes de Mohsen Marzouk, lors de la conférence de presse.

Le secrétaire général démissionnaire a indiqué que la forme que prendra ce processus sera annoncé le 10 janvier prochain à l’issue de la conférence des cadres qui devra se tenir la veille pour l’examen des conclusions auxquelles ont abouti les travaux de la commission nationale de contact et de suivi et ceux des commissions politique, juridique et organisationnelle issues de la réunion de Hammamet.

Mohsen Marzouk a refusé de répondre affirmativement ou négativement à la question relative à la création ou non d’un nouveau parti. Il s’est borné à déclarer que le processus amorcé consiste en «la refondation du projet national initial» de Nidaa Tounes.

«Tous les facteurs clés pour la création d’un nouveau parti sont réunis», a-t-il cependant précisé dans une déclaration à l’agence Tap, citant les dernières réunions marquées, selon lui, par une présence massive de militantes femmes, de jeunes, de cadres et de députés «qui soutiennent le nouveau processus», et par un climat de démocratie et de liberté d’expression.

Pour sa part, le député Abada Kéfi a expliqué que la rupture avec Nidaa Tounes est «structurelle», ce qui signifie, selon lui, que les structures actuelles du parti ne sont pas reconnues et qu’il va falloir lancer un nouveau projet qui sera élaboré par la commission nationale de contacts et de suivi et les commissions politique, juridique et organisationnelle créées à cet effet.

«La déclaration de Hammamet» affirme «la rupture totale avec toutes les composantes et structures responsables de la crise actuelle de Nidaa Tounes» et «la non reconnaissance des décisions qu’elles prennent», annonçant le lancement du processus de refondation du «projet national initial en continuité avec la pensée bourguibienne». «L’amorce de ce processus est dictée par l’impératif d’aller de l’avant sur la voie du projet national réformiste moderne sur lequel s’est fondée Nidaa Tounes», lit-on dans le texte de la déclaration de Hammamet, qui insiste sur la nécessité de «faire face à un processus non démocratique basé sur les désignations par allégeance, les surenchères, les tergiversations et l’exclusion».

A. B. M. (avec Tap) 

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