Said Aidi et Aref Azizi.
Aref Azizi, médecin aux urgences de l’hôpital régional de Sidi Bouzid, a été suspendu par le ministre de la Santé Saïd Aïdi, qu’il venait de critiquer.
C’est en tout cas ce qu’a affirmé le médecin, qui accuse le ministre d’abus de pouvoir.
Aref Azizi a profité de la visite, aujourd’hui, du ministre pour dénoncer la situation de l’hôpital régional de Sidi Bouzid. «Je lui ai également dit que sa visite protocolaire ne sert à rien et que nous avons plutôt besoin d’actions concrètes pour améliorer la situation de l’hôpital et nous permettre une meilleure prise en charge des patients», a précisé le Dr Azizi, ajoutant: «Il n’en fallait pas plus pour qu’il quitte mon bureau et aille directement demander au directeur régional de la santé de me suspendre de mes fonctions».
Il faut dire que M. Aïdi, en poste depuis bientôt une année, n’a pas fait grand-chose pour améliorer la situation catastrophique (manque de médecins, de personnel médical, d’équipements, etc.) dont souffrent les hôpitaux régionaux, et qui s’est traduite par le décès de nombreux patients non soignés à temps, notamment ces derniers jours à Tataouine. Ce qui lui vaut de nombreuses critiques de la part de la population, mais aussi des médecins en poste dans certaines régions et qui sont débordés par la charge de travail et le manque de moyens.
C’est, on l’a compris, le cas de Aref Azizi, qui a peut-être élevé un peu beaucoup le ton de sa protestation et manqué de respect à un supérieur hiérarchique. Intolérable pour M. Aidi, qui sait, être, à l’occasion, un ministre autoritaire. Plusieurs médecins en ont déjà fait les frais.
Y. N.
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