Des islamistes s’en prennent à Henda Ayari, une Franco-tunisienne qui a enlevé le hijab après l’avoir porté pendant plus de 18 ans.
Cela pourrait être un non évènement, puisque, nous le savons, plusieurs femmes portent le voile et l’enlèvent, pour diverses raisons. Cependant, le cas de Henda Ayari (39 ans), qui vit à Rouen, en France, est particulièrement intéressant, puisque son expérience a suscité une polémique.
La jeune femme a raconté aux médias pourquoi elle s’est «débarrassée du grand voile noir des salafistes», précisant qu’elle a vécu cela comme une libération.
«Un jour, j’ai décidé de dire non à la soumission et OUI à la LIBERTÉ ! J’ai réalisé qu’une femme n’est ni un objet de soumission qu’on doit cacher ni un objet de convoitise qu’on doit exhiber ! On doit respecter et aimer la femme pour ce qu’elle est : un être humain à part entière ! Courage, force et honneur à toutes les femmes, le combat doit continuer!», avait-elle notamment témoigné.
Très vite, cette parfaite inconnue est devenue «une ennemie» pour des islamistes qui la harcèlent sur les réseaux sociaux, notamment en signalant à Facebook ses photos, où elle ne porte pas le hijab, pour… nudité (sic!). On lui reproche d’avoir été hypocrite envers Allah et de d’être devenue détractrice de la religion.
Mais Henda Ayari ne se laisse pas faire, d’autant qu’elle bénéficie du soutien de plusieurs personnes à travers le monde qui l’encouragent et se disent fiers qu’elle ait pu être elle-même loin de la pression sociale et religieuse et de vivre en règle avec ses principes et ses convictions.
«Il ne faut jamais se fier aux apparences, elles sont souvent trompeuses. L’habit ne fait pas le moine, comme le voile ne fait pas la sainte, comme la barbe ne fait pas l’imam…», a-t-elle précisé, ajoutant que seul dieu sait ce qui se cache au fond des cœurs…
Y. N.
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