Vecteur important de l’activité boursière, l’information financière doit être mieux appréhendée par les entreprises cotées.
Par Wajdi Msaed
L’importance de la communication financière dans la vie de l’entreprise cotée en bourse a été débattue lors d’une séance d’information, le jeudi 7 janvier 2016, au siège de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), en présence de représentants du Conseil du marché financier (CMF), d’intermédiaires en bourse et de représentants des entreprises cotées.
Cohérence et transparence
«La communication financière demeure un élément stratégique et incontournable pour consolider le climat de confiance entre l’entreprise et ses partenaires, notamment les investisseurs susceptibles de valoriser le titre, de consolider sa position sur le marché financier et diversifier l’actionnariat», a lancé Bilel Sahnoun, DG de la BVMT, dans une intervention d’introduction au débat. «Informer sur l’entreprise, c’est valoriser son image et créer des opportunités pour son développement», a-t-il ajouté.
Après avoir évoqué l’importance de la communication financière, en soulignant la nécessité pour chaque entreprise cotée de se doter d’un chargé des relations avec les investisseurs, le DG de la Bourse a parlé des pratiques en vigueur dans ce domaine, en insistant notamment sur le calendrier de communication, qui doit être arrêté à l’avance, la cohérence des messages et la confiance devant régner dans les relations avec les analystes financiers et les actionnaires individuels.
Compte tenu de la pertinence du cours boursier, M. Sahnoun a conclu son intervention en développant les différents éléments de ce concept, qui repose essentiellement sur la compréhension de l’importance de la liquidité d’un titre, la connaissance des mécanismes du cours d’un titre et, enfin, l’analyse des avantages liés aux différents mécanismes de régulation.
De son côté, Salah Sayel, président du CMF, a précisé que cette rencontre est aussi une occasion pour écouter les émetteurs et prendre connaissance de leurs soucis et des difficultés qu’ils rencontrent en matière de communication financière. Il a appelé, dans ce contexte, les sociétés cotées à diffuser les informations d’une manière périodique et ne pas négliger les informations sur la recherche et développement ou sur les créances classées, afin d’assurer le maximum de transparence et de crédibilité.
Toute en déplorant le manque d’information sur l’environnement de l’entreprise, M. Sayel s’est dit cependant satisfait de l’information occasionnelle, eu égard à l’effort fourni par les intermédiaires en bourse.
Interactivité communicative
Dans le même contexte, Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en bourse (AIB), a qualifié la communication financière d’élément essentiel dans l’évaluation du cours du titre, rappelant le rôle dévolu à l’intermédiaire en bourse, qui consiste notamment à assister l’émetteur, le conseiller, l’orienter pour trouver les ressources au moindre coût.
Au cours du débat, un analyste financier a proposé l’élaboration d’un standard de communication à adopter par les sociétés cotées, en vue d’instaurer une interactivité communicative entre tous les intervenants.
Un chef d’entreprise a suggéré, pour sa part, l’application d’une réglementation stricte en matière de communication financière, ce qui requiert, par conséquent, la révision de tout l’arsenal juridique dans ce domaine.
Enfin, un émetteur s’est demandé si les intermédiaires sont en train de faire vraiment leur travail en matière d’information du public, après s’être informés eux-mêmes par la bourse. Il a proposé, dans ce cadre, la formation de spécialistes, en la matière, tout en s’inspirant des normes internationales.
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