Fadhel Moussa, ancien membre du bureau politique d’El-Massar, a décidé de quitter la scène politique et de consacrer son temps à ce qui est plus utile pour son pays.
La démission de Fadhel Moussa d’El-Massar remontre au lendemain des législatives de novembre 2014, marquées par une défaite cuisante de son ex-parti, qui n’est plus représenté au parlement.
Cette démission s’était faite très discrètement, car il estime qu’il n’y avait pas de quoi en faire un événement. Il en explique les raisons et les motivations à Kapitalis.
Fadhel Moussa a été, entre 2012 et 2014, l’un des ténors de l’Assemblée nationale constituante (ANC), où sa connaissance du droit a été très utile pour la rédaction de la nouvelle constitution. S’il a décidé de se retirer de la vie politique et de quitter un parti auquel il reste très attaché, il a gardé une grande amitié pour ses anciens camarades avec lesquels il n’a jamais eu de problème.
«Je quitte le meilleur parti sur la scène politique tunisienne. El-Massar est et restera un parti de patriotes qui font réellement passer l’intérêt de leur pays avant ceux de leur parti», a-t-il indiqué, précisant que la défaite aux législatives en novembre 2014 l’a poussé à démissionner, voyant qu’il ne pourrait plus apporter un plus à son pays en poursuivant son activité politique. «Nous avons été incapables d’arracher un seul siège à l’Assemblée et j’en assume l’entière responsabilité, mais ça m’a fait réfléchir», a-t-il dit.
Fadhel Moussa avec ses camarades aux premiers jours du sit-in Errahil au Bardo.
Fadhel Moussa, qui est juriste, spécialiste de droit constitutionnel et professeur de droit public et sciences politiques – il était aussi doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis -, sait qu’il peut être plus utile pour son pays en restant dans son domaine de spécialisation.
Il vient d’ailleurs de concrétiser, en ce mois de janvier 2016, une coopération entre Tunis et Florence pour soutenir le processus démocratique, sur les plans local et régional. L’idée de cette coopération a germé à l’issue de sa participation à une conférence à Florence, en Italie, entre le 5 et le 8 novembre 2015.
Signature d’un accord de coopération entre Tunis et Florence.
Rappelons qu’en janvier 2013, Fadhel Moussa s’était vu proposer un portefeuille ministériel par le parti islamiste Ennahdha, alors à la dérive, mais il avait rejeté cette «proposition intéressée» et préféré poursuivre son action dans l’opposition.
Y. N.
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