Des activistes de la société civile de Kasserine dénoncent les déclarations jugées hostiles à leur région du journaliste Mohamed Boughalleb.
Ce rassemblement a été décidé suite au clash, survenu dans la soirée jeudi 28 décembre 2016, sur le plateau de l’émission »Al-Yawm Al-Thamen » (8e jour), sur la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi, entre le journaliste chroniqueur Mohamed Boughaleb et un activiste de la société civile de Kasserine.
Des habitants de Kasserine et des activistes de la société civile accusent Mohamed Boughalleb de dénigrer leur région, d’autant que ce dernier a lancé à l’activiste kasserinois qu’il manque de patriotisme, alors que ce dernier était invité sur le plateau pour dénoncer la corruption administrative dans cette ville du centre-ouest, qui a été récemment le théâtre de mouvements de protestation.
Des manifestants se sont rassemblés aujourd’hui, à la place des martyrs, à Kasserine, en brandissant des pancartes hostiles à Mohamed Boughaleb, avant de brûler son portrait.
«Il ne va pas nous apprendre le patriotisme, lui qui a courbé l’échine sous le régime de Ben Ali, quand il travaillait à la radio nationale. Qu’il retourne sa veste, c’est son problème mais qu’il ne prenne pas la posture de donneur de leçon», a indiqué un manifestant. Et d’ajouter: «Ce n’est pas la première fois que Boughalleb s’en prend à Kasserine et les autres régions défavorisées».
Les manifestants ont appelé au retrait de Mohamed Boughalleb des plateaux télévisés. «Il divise le peuple, nous n’avons pas besoin de lui. Son comportement est inadmissible», ont-ils indiqué.
Cette affaire pose le problème lancinant en démocratie, qui est de savoir où s’arrête la liberté d’expression et où commence l’atteinte aux sentiments des autres.
Y. N.
Donnez votre avis