La fermeture des écoles coraniques non autorisées par le ministère de la Femme n’est pas du goût d’Ennahdha, qui le fait savoir.
Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire du parti Ennahdha à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adressé des critiques virulentes à Néji Jalloul, ministre de l’Education, et Samira Maraï, ministre de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, à propos de la fermeture des écoles coraniques non autorisées.
Dans un post publié, dimanche 31 janvier 2016, sur sa page officielle Facebook, Noureddine Bhiri s’étonne de ces fermetures et s’interroge, ironiquement, sur le «danger qu’il y aurait à ce que des enfants apprennent le Coran».
Le député d’Ennahdha fait mine d’ignorer que les écoles coraniques fermées emploient des éducateurs non agréés, qui diffusent pour la plupart une lecture extrémiste du texte coranique. Ce sont ses fiefs de salafistes qui rejettent la constitution du pays et diffusent une culture d’intolérance et de violence.
Le député soulève le cas d’un conte pour enfants distribué récemment dans une école de Sfax, où il est question d’«alcool, de sexe et d’avortement» et réclame «des mesures pratiques de la part des deux ministres» pour éviter ce genre d’abus, tout en leur promettant une séance d’audition à l’ARP. Les ministres doivent-ils trembler?
N. H.
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