Ali Bouzaakouk, ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli, a menacé de fermer les frontières de la Libye avec la Tunisie.
Ali Bouzaakouk a indiqué, hier, mercredi 9 février 2016, lors d’une conférence de presse à Tripoli, que si l’interdiction d’atterrissage des avions libyens à l’aéroport international de Tunis-Carthage n’est pas levée, son gouvernement pourrait envisager de fermer les frontières entre les 2 pays.
«Ces mesures sécuritaires prises par la Tunisie pour soi-disant se protéger du terrorisme sont inacceptables. D’ailleurs, on notera que plusieurs Tunisiens ont participé à des opérations terroristes en Libye, or aucun Libyen n’a perpétré d’attentat en Tunisie», a dit M. Bouzaakouk.
Le ministre a également accusé la Tunisie d’abriter des rencontres de dirigeants libyens qui cherchent à détruire la Libye, en dénonçant le silence des autorités tunisiennes face à ce qu’il a qualifié «d’attaque internationale contre gouvernement» islamiste de Tripoli.
«Les autorités tunisiennes n’ont pas respecté l’article 14 du pacte de Union du Maghreb arabe (UMA), qui précise que les pays signataires de cette Union doivent se soutenir mutuellement et s’opposer à toute intervention militaire étrangère», a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre de la Santé de ce même gouvernement issu du Congrès national général (CNG), non reconnu par la communauté internationale, a accusé à la Tunisie d’humilier les Libyens qui se soignent dans les cliniques tunisiennes. «Nous refusons toute forme d’humiliation de nos citoyens libyens. C’est du tourisme thérapeutique qui contribue à l’économie de la Tunisie et lui rapporte beaucoup plus de recettes que le tourisme balnéaire», a-t-il déclaré.
Y. N.
Donnez votre avis