Alors que les responsables officiels estiment qu’il est possible d’organiser les municipales en 2016, Moez Bouraoui (Atide) assure que cette échéance est impossible à respecter.
Moez Bouraoui, président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide) a déclaré, aujourd’hui, jeudi 11 février 2016, que les élections municipales ne pourraient pas avoir lieu au cours de cette année.
Pour étayer ses thèses, M. Bouraoui assure que l’échéance de 2016 ne pourrait pas être respectée pour des raisons législatives, techniques et logistiques, et qualifie les déclarations du ministre des Affaires locales, Youssef Chahed, sur la possibilité de respecter les délais fixés par l’Instance supérieure indépendantes des élections (Isie) comme étant irresponsables.
M. Bouraoui a affirmé, également, qu’étant donné les dépassements de plusieurs délais fixés par sa feuille de route, l’Isie sera contrainte à réviser son échéancier. Il a, en outre, indiqué, dans ce contexte, que les arrondissements municipaux devaient être définis avant le 23 octobre 2015 et que la loi électorale doit être approuvée avant avril prochain. Or, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’a même pas reçu le projet de loi pour l’examiner et y apporter les amendements requis, sans oublier que la mouture initiale du projet contient de nombreuses irrégularités et que son association en a contesté la légalité, puisqu’une loi conçue pour gérer des élections législatives et présidentielles ne peut s’appliquer à des élections municipales.
Et Moez Bouraoui de conclure en affirmant que l’Isie aura besoin d’un an de travail, au moins, une fois les arrondissements municipaux définis. En d’autres termes, pas d’élections possible avant le milieu de 2017, encore faut-il que tous les préparatifs législatifs, techniques et logistiques soient accélérés.
N. H.
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