Le mandat de dépôt à l’encontre du syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri est devenue «l’affaire» du moment. Le dernier communiqué de l’OTFSC en témoigne.
Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, vendredi 12 février 2016, l’Organisation tunisienne pour les forces de sécurité et le citoyen (OTFSC) exprime sa «profonde inquiétude et sa condamnation vigoureuse» de l’émission d’un mandat de dépôt à l’encontre de son président Issam Dardouri par ce qu’il qualifie de «son rival, le juge d’instruction du Bureau 13 au Pôle judiciaire antiterroriste», ajoutant que cette décision judiciaire «entre dans le cadre de règlements de comptes personnels et étroits».
L’OTFSC considère cette arrestation comme une «tentative de faire taire les voix de la vérité».
L’Organisation lance, par ailleurs, un appel à «tous les organismes de droits de l’Homme et aux instances constitutionnelles» pour intervenir d’urgence contre «cette injustice», et met en garde, dans le même communiqué, contre toute atteinte à la sécurité du président de l’OTFSC, objet, par le passé, de menaces de liquidation physique.
L’OTFSC précise encore qu’elle est décidée à entreprendre, dans le cadre de la loi, toutes les actions possibles de protestation, tout en appelant la société civile et les médias à lui apporter leur soutien dans son action visant à «faire échec aux blanchisseurs du terrorisme», par allusion aux juges accusés de relâcher les personnes suspectées de terrorisme.
L’OTFSC conclut son communiqué en lançant un autre appel urgent au président de la république, principal garant des droits et des libertés, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et au ministère de la Justice «pour intervenir immédiatement et mettre fin à cette mascarade ».
N. H.
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