Ennahdha poursuit les préparatifs de son prochain congrès et prend position concernant une éventuelle intervention militaire étrangère en Libye.
Dans une déclaration aux médias, en marge de la réunion du Conseil de la choura d’Ennahdha, samedi et dimanche 13 et 14 février 2016, à Hammamet, le président du Conseil, Fathi Ayadi, a fait le point des préparatifs du prochain congrès du mouvement islamiste tunisien fixé au printemps prochain, la date précise n’ayant pas encore été fixée.
Il a aussi réitéré le soutien du mouvement à la coalition gouvernementale, constituée par Nidaa Tounes, Ennahdha, l’UPL et Afek Tounes, notamment en cette période de grands défis au plan intérieur, à savoir l’emploi, le développement régional, les mouvements sociaux, les préparatifs des élections municipales, etc.
Evoquant la situation en Libye, Fathi Ayadi a déclaré que son mouvement est opposé à toute forme d’intervention militaire étrangère dans ce pays et soutient, à ce propos, la position officielle de la Tunisie qui est favorable à une solution politique de la crise libyenne.
Il faut dire qu’Ennahdha, qui est proche du gouvernement islamiste de Tripoli et des milices islamistes de Fajr Libya, conduites par le chef terroriste Abdelhakim Belhaj, redoute un changement des équilibres politiques en Libye à l’issue de l’intervention militaire internationale annoncée, officiellement contre les camps de l’Etat islamique (Daêch) et des autres organisations terroristes.
Quand on sait que les islamistes de Fajr Libya utilisent les groupes terroristes comme un moyen de pression sur leurs adversaires, les libéraux et laïcs du gouvernement de Tobrouk, on peut comprendre qu’ils ne veuillent pas perdre cette précieuse carte.
N. H.
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