Des familles originaires de Gabès ont été informées que leurs fils ont été abattus dans le raid américain mené vendredi dernier à Sabratha.
Dans cette frappe contre un camp de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daêch), dans cette ville libyenne située à une centaine de kilomètres des frontières de la Tunisie, la majorité des tués sont, selon des des sources libyennes, des Tunisiens. Trois d’entre eux seraient originaires de la localité de Bouchama, à Gabès.
C’est en tout cas ce que rapportent les habitants de cette localité, affirmant que les familles ont été contactées par des «parties libyennes» (sans plus de précision), qui leur a indiqué que les frères Fakri et Fahmi Jehidri et Abdessamiî Massoudi ont été identifiés parmi les morts. Ces derniers avaient en effet quitté la Tunisie depuis des mois et vivaient à Sabratha.
Rappelons que le porte-parole adjoint du Département d’Etat américain avait précisé que le raid visait une maison où était, réfugié, notamment, Noureddine Chouchane, le cerveau des attentats du musée du Bardo, à Tunis, le 18 mars 2015 (23 morts), et celui contre l’hôtel Riu Marhaba, à Sousse, le 26 juin 2015 (39 mort).
Les derniers chiffres officiels évoquent une cinquantaine de morts tombés dans le raid, 48 Tunisiens et deux ressortissants serbes, une femme et un homme, employés de l’ambassade de leur pays à Tripoli, enlevés il y a quelques mois par des hommes armés.
Notons que le ministère public tunisien a ordonné, lundi 22 février 2016, l’ouverture d’une enquête sur les Tunisiens tués et blessés lors du raid de Sabratha.
Y. N.
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