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Ciné-Ferme à Ghardaia: Le cinéma sous serre est né

Ciné-FermeNabeul

Un Ciné-Ferme a ouvert, dimanche 28 février 2016, au village de Ghardaia, à Beni Khiar (Nabeul). Une façon d’ancrer le cinéma dans le milieu rural.

Ce projet a été initié par Adnene Helali, enseignant de son état, qui se considère aussi comme un «berger» et un «aventurier culturel», et qui a métamorphosé une couveuse agricole en salle de cinéma pour promouvoir le 7e art dans le milieu rural.

Le Ciné-Ferme, lancé sous le slogan «On aime le cinéma, donc allons à la ferme», abritera des projections cinématographiques, des ateliers culturel traitant du cinéma, qui seront animés par des professionnels du cinéma et des bénévoles comme les acteurs Fatma Ben Saïdane et Jamel Madani.

Ciné-Ferme--Nabeul

Le jour où l’idée a germé…

Adnene Helali (40 ans), fondateur du Printemps de Sbeïtla, sa ville d’origine, n’est pas à sa première initiative mariant agriculture et cinéma. En effet, en mars 2015, un poulailler situé près de la zone militaire de Sbeïtla a été transformé en ciné-club pour enfants en collaboration avec Othman Helali, un militaire retraité.

Ciné-FermeNabeul- Madani

Jamal Madani,heureux comme un enfant.

«Les villageois ne peuvent pas aller vers la culture… la culture vient à eux… une vieille serre inutilisée… des bottes de foin et la salle de projection est prête», lance fièrement Adnene Helali, qui n’a pas oublié de remercier toutes les personnes qui ont aidé à mettre sur pied ce projet, notamment les villageois authentiques, tels le gardien de l’école primaire,

Ciné-FermeNabeul- Ben Saïdane

L’incontournable Fatma Ben Saïdane

«Ciné-Ferme est une invitation à meubler le vide dans nos campagnes, villages et montagnes par le cinéma et l’art. Dans ces champs, on ne sème pas uniquement du blé… on sème aussi du cinéma dans les serres délaissées pour garantir une bonne moisson», confie-t-il à Kapitalis.

Ciné-Ferme--Nabeul-fête

Les enfants du village, heureux, fêtent la réussite du projet.

Les enfants étaient ravis, leurs yeux pétillaient de bonheur: l’initiative est à encourager et à reproduire dans d’autres régions.

Avec les moyens du bord, de la créativité et beaucoup de volonté, Adnene Helali, enchanté et enchantant, lutte à sa manière contre l’ignorance et l’obscurantisme par la culture et l’éducation. Par sa foi et son abnégation, il représente cette Tunisie que nous aimons.

Y. N.

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