Parmi les 106.000 élèves ayant interrompu leur scolarité en 2015 pour diverses raisons, 12.700 ont pu réintégrer l’école cette année.
La pauvreté et les conditions socio-économiques dans plusieurs régions enclavées sont la cause essentielle de l’abandon scolaire prématuré.
C’est ce qu’a indiqué, samedi 18 mars 2016, Nouzid Nsiri, représentant du ministère de l’Education, lors de la journée d’étude sur «la lutte contre l’abandon prématuré de l’école», organisée par la Fondation Amana du Groupe Loukil à l’hôtel Sheraton à Tunis.
Le nombre des filles qui quittent l’école en bas âge est plus important que celui des garçons et les gouvernorats les plus touchés par le fléau de l’abandon scolaire sont Kasserine, Kairouan, Jendouba et Sidi Bouzid.
«L’illettrisme frappe plein de fouet ces régions. Selon les dernières statistiques, le pays, après 60 ans d’indépendance, compte 1,7 million d’analphabètes, soit 15,2% de la population, dont 67,8 sont des filles», ajouté M. Nsiri, en dressant un tableau sombre de l’état de l’enseignement dans le pays, où plus de 2 millions de Tunisiens ont arrêté leur éducation au niveau de l’école primaire.
C’est la raison pour laquelle le ministère de l’Education a lancé une campagne nationale pour aider les enfants déscolarisés à retourner à l’école, qui s’est soldée, cette année, par le retour de 12.700 élèves aux bancs de l’école. Il y a eu des rencontres avec les parents et un effort pour les convaincre de laisser leurs enfants retourner à l’école. Des associations et des opérateurs économiques ont aussi aidé à assurer le transport scolaire, notamment dans les zones enclavées.
Z. A.
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