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Banque mondiale : 5 milliards de dollars sur 5 ans à la Tunisie

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Jim Yong Kim et Ban Ki-moon à Tunis.

La Banque mondiale (BM) envisage de consacrer à la Tunisie des financements estimés à 5 milliards de dollars sur 5 ans.

Ces financements sont prévus dans le cadre de sa stratégie de partenariat pays, qui sera présentée au conseil d’administration de la banque en mai 2016, a indiqué Eileen Murray, représentante résidente de la BM en Tunisie, dans un entretien accordé à l’agence Tap.

Mme Murray, qui parlait à l’occasion de la visite officielle, effectuée le 28 mars, en Tunisie, par le président du groupe de la BM, Jim Yong Kim, et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a ajouté que cela «témoigne de la volonté de la BM de poursuivre son appui au pays, car elle croit en la réussite de sa transition économique et démocratique.»

Evoquant la visite du président du groupe de la BM. Mme Murray a précisé qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), à savoir le Liban, la Jordanie, l’Irak et la Tunisie.

«Le premier but de cette visite est de montrer l’appui de la communauté internationale pour la région Mena, en augmentant la résilience de cette région aux chocs humanitaires et économiques et notamment à la problématique des réfugiés. Le deuxième but est d’augmenter le support pour un nouveau mécanisme de financement pour la région Mena et le troisième est de mettre l’accent sur les problématiques des jeunes, en axant sur l’éducation», a indiqué Mme Murray.

Evoquant le cas de la Tunisie, la responsable de la BM a déclaré : «Nous sommes en train de finaliser notre stratégie de partenariat pays avec la Tunisie (…) ; nous allons focaliser notre appui sur trois axes principaux: le renforcement de la croissance économique en améliorant le climat des affaires pour une croissance économique durable, dont la locomotive sera le secteur privé, la réduction des disparités régionales et l’inclusion sociale, tout en mettant l’accent sur les jeunes.»

En plus des financements envisagés (5 milliards de dollars sur 5 ans), la BM est en train de travailler en parallèle pour solliciter des fonds supplémentaires pour la Tunisie, dans le cadre des financements destinés aux pays qui sont directement ou indirectement touchés par les problèmes des réfugiés.

«Le gouvernement souhaiterait que nous tenions compte de la situation délicate en Libye et de son impact sur l’économie tunisienne et que nous prenions ceci en considération pour permettre au pays d’accéder à des financements supplémentaires», a souligné, dans ce contexte, Mme Murray.

En réponse à une question sur le soutien accordé aux régions, la responsable de la BM a indiqué que son établissement financier a déjà accordé à la Tunisie une enveloppe d’environ 600 millions de dollars pour l’appui des régions défavorisées à travers plusieurs projets.

«Il s’agit, notamment, de projets de développement urbain et municipal, d’un projet de gestion des ressources naturelles, d’un projet d’appui aux régions montagneuses et forestières et d’un projet routier. Pour ces projets, nous voulons, non seulement accélérer le rythme de leur exécution pour qu’ils aboutissent, le plus vite possible, à des résultats concrets, mais aussi appuyer le gouvernement pour qu’il trouve les meilleures synergies entre les divers projets et intervenants, en vue de garantir des réalisations qui répondent aux besoins prioritaires des populations locales», a précisé Mme Murray.

Tout en se disant optimiste pour la Tunisie, un optimisme du reste confirmé par la stratégie de partenariat 2016-2020, la responsable de la BM rappelle que les transitions prennent du temps et que l’approche de consensus adoptée par nos les Tunisiens est la bonne.

«Cette approche est la seule manière viable pour que toute la population soit engagée à aller de l’avant et mener à bien la transition sociale, économique et politique. Nous estimons également, que le plus grand atout de la Tunisie est son capital humain et le gouvernement est en en train d’œuvrer pour valoriser ce capital, afin qu’il puisse participer activement à la mise en œuvre d’un nouveau contrat social et d’un nouveau modèle économique favorisant une économie plus compétitive qui génère des services et produits à plus grande valeur ajoutée», a encore souligné Mme Murray. «La Tunisie est en train de faire beaucoup d’avancées sur le plan social, économique et politique. Nous sommes convaincus», a-t-elle conclu.

I. B. (avec Tap).

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