La police a empêché le groupe musical El Fan Sleh (L’art est une arme) de jouer de la musique dans la rue et leur a fait signer engagement pour ne plus le faire.
Cela s’est passé lundi 11 avril 2016, à la rue Jean Jaurès, au centre-ville de Tunis. Le groupe, qui n’en est pas à sa première prestation de street art, a été approché par 2 policiers qui leur ont demandé de cesser immédiatement de jouer de la musique.
Il paraît que cela énerve ces chers flics, qui ont les nerfs à fleur de peau!
Wissem Omrani, membre du groupe, a indiqué sur son compte Facebook, qu’avec les autres membres, Malek Ouni, Raghda Fhoula et Mahdi Khalifa, ils ont été conduits au poste de police où ils disent avoir été harcelés avant d’être sommés de signer un engagement pour en plus jouer de la musique dans la rue.
Cet incident a provoqué l’indignation de nombreux Tunisiens, qui ne comprennent pas sur quelle loi les policiers se sont-ils basés pour interdire au groupe d’aider par sa musique à animer les rues mornes de la capitale.
«Il est regrettable qu’on veuille museler l’art, alors que nous avons besoin de gaieté et que nous nous arrêtons pour savourer la musique jouée dans la rue, un phénomène qui devrait plutôt être encouragé qu’empêché», a commenté un citoyen, qui a appelé à lancer un mouvement artistique dans toutes les régions. «Il faudrait que les artistes investissent la rue, dansent, chantent et rient pour montrer que nous aimons la vie et que la Tunisie est un pays qui sait accueillir l’art et le promouvoir», a-t-il dit.
Notons qu’en réaction à cet incident, un groupe s’est produit, le lendemain, dans une rue à Sousse.
Le groupe El Fan Sleh a, lui aussi, brisé l’engagement signé au poste de police, en jouant, le soir-même, dans les rues de la capitale.
En guise de protestation, il va aussi se produire avec d’autres groupes, le 14 mai prochain, devant le théâtre municipal de Tunis, a indiqué Raghda Fhoula.
Y. N.
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