La matinée du jeudi 14 avril a été particulièrement éprouvante pour les nerfs de Myriam Boujbel, excédée par la nonchalance et la désorganisation de ses collègues.
Ayant au programme une réunion de la commission des finances chargée d’entamer l’examen du projet de nouvelle loi bancaire, la députée d’Al-Horra quitte le Cap-Bon, où elle vit, peu après 7h pour arriver avant l’heure fixée pour le début des travaux : 9h30. Mais lorsqu’elle pousse la porte de la salle n°2, Mme Boujbel n’y trouve personne. Elle devra ronger son frein pendant près d’une heure et demie en attendant qu’arrivent les autres membres de la commission.
Finalement, les travaux débutent à 10h50, avec seulement 8 députés sur les 22 que compte la commission des finances. Myriam Boujbel prend la parole pour laisser exploser sa colère. «Ce n’est pas du manque de discipline. C’est du manque de respect», lance-t-elle aux présents.
En réalité, la faute du retard n’incombe pas uniquement aux membres de la commission des finances. Le manque d’organisation y est également pour beaucoup.
En effet, ce jour-là, sous la coupole de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), les réunions de plusieurs commissions devaient se dérouler en même temps. Et celui qui a établi ce programme n’a pas tenu compte du fait que certains membres de cette dernière commission voulaient ou devaient assister aux travaux d’autres commissions.
Nabil Ben Ameur
Donnez votre avis