Le SNJT est solidaire avec le chroniqueur Haythem El Mekki, traduit devant la brigade criminelle suite à une plainte du sulfureux homme d’affaires Chafik Jarraya.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fait part, aujourd’hui, dans un communiqué, de son soutien à Haythem El Mekki, qui a été auditionné par la brigade criminelle de la garde nationale de Ben Arous (sud de Tunis), suite à une plainte déposée par Chafik Jarraya, que l’intéressé a critiqué dans sa chronique « A la Une » sur Mosaïque FM.
«A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le SNJT apprend que Haythem El Mekki a été auditionné par la brigade criminelle pour un travail journalistique, suite à une plainte de l’homme d’affaires autour duquel planent des soupçons de corruption. La justice, encore une fois, fait fi du décret-loi n° 115, de l’année 2011, qui tient lieu de code la presse», déplore le SNJT.
Pour le syndicat, ces pratiques s’apparentent à de l’intimidation et la justice vise à museler la liberté d’expression et de la presse et s’interroge sur la partialité dans le traitement des affaires portée en justice.
le SNJT dénonce aussi la méthode des deux poids deux mesures adoptée par la justice justice, si prompte à instruire une plainte déposée par Chafik Jarraya, mais qui n’a toujours pas répondu aux nombreuses plaintes du SNJT, notamment celle déposée en avril 2015 contre ce même Chafik Jarraya!
«Nous nous interrogeons également sur le mutisme des autorités judiciaires face aux dépassements des médias et des journaux spécialisés dans la diffamation et l’atteinte à la pudeur, contre lesquels des plaintes ont été déposées mais sont restées sans suite», lit-on aussi dans le communiqué, qui dénonce cette politique des deux poids deux mesures, qui va à l’encontre des exigences de la démocratie et de la liberté.
Y. N.
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