Un Franco-algérien, condamné par contumace, le 21 avril dernier, à deux ans de prison ferme par le tribunal de 1ère instance de Tunis, crie à l’injustice.
L’histoire de Chérif, directeur d’hôtel à Sens, originaire du Pays de Montbéliard, et détenu pendant 107 jours l’an dernier à Tunis, est raconté par nos confrères de ‘‘L’Est républicain’’.
Cet homme, père de trois enfants, se dit victime du vol de ses passeports français et algérien à son domicile de Ris-Orangis en 2009. sa mésaventure remonte à l’été 2015, lorsqu’il a passé 107 jours de prison préventive, avant de bénéficier d’une liberté provisoire et de rentrer en France. C’est ce qui l’a dissuadé d’être présent à l’audience: «Mon entourage familial et professionnel m’avait déconseillé d’y aller, même si je bouillais de clamer haut et fort mon innocence», a-t-il raconté à ‘‘L’Est républicain’’.
L’été 2015, Cherif a passé des vacances à Djerba avec son épouse, Dahbia, mais il a été arrêté à l’aéroport le jour du retour et incarcéré à la prison de Mornaguia. La procédure judiciaire pour obtenir sa libération conditionnelle a duré 107 jours. Interminable…
Son arrestation est, dit-il le fruit d’un incroyable concours de circonstances : «Les policiers pensaient que j’étais venu vendre mes papiers, alors qu’ils m’avaient été volés lors d’un cambriolage. Il se trouve qu’un certain Miloud, un Algérien qui a nié me connaître, se trouvait en même temps que moi en Tunisie, pour y acheter mes deux passeports falsifiés. Personne n’a voulu me croire, malgré la vidéo qui montre la transaction dans les toilettes de l’aéroport.»
I. B.
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