Après la démission du président de son Instance politique, récemment désigné, Ridha Belhaj, le parti Nidaa Tounes s’enlise dans la crise.
La réunion, samedi, à Kairouan, de l’Instance politique du parti vainqueur des législatives et de la présidentielle de 2014 a, d’ailleurs été marquée par plusieurs absences. Outre celle de Ridha Belhaj, on a enregistré l’absence de Selma Elloumi Rekik, Abdellaziz Kotti, Khémaies Ksila, Zohra Driss et Boujemaa Remili.
Ce dernier, co-fondateur de Nidaa Tounes, a déclaré, aujourd’hui, à ‘‘Al-Chourouk’’ que «le parti, dans sa configuration actuelle, est fini», appelant ses camarades à «revenir sur toutes les décisions issues du congrès consensuel de Sousse», tenu les 9 et 10 janvier, et qui a été suivi d’une cascade de démissions. «La non-satisfaction des demandes du président de l’Instance politique se traduira par d’autres démissions au sein de l’Instance, du bureau exécutif et du bloc parlementaire», a averti M. Remili.
Rappelons que Ridha Belhaj avait demandé un peu plus de discipline de la part des membres de l’Instance politique et «la non-ingérence des parties étrangères dans ses affaires internes du parti».
Dans une déclaration à ‘‘Assarih’’, le même Remili a indiqué qu’un nombre important de dirigeants ont gelé leur adhésion à l’Instance politique, sans citer de noms, expliquant cette décision par une situation devenue difficile prévalant au sein du parti. «Les décisions prises par le bloc parlementaire de Nidaa Tounes sont devenus bizarres», a encore déclaré M. Remili, ajoutant que les membres du bloc, désormais dirigés par Soufiane Toubal, «semblent prendre des décisions de manière totalement autonome et dans concertation avec l’Instance politique». Ambiance…
I. B.
Donnez votre avis