L’ex-présidente du Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) Néjiba Hamrouni est décédée dimanche à la suite d’un long combat avec la maladie.
L’information a été confirmée par le président du SNJT, Néji Bghouri qui a publié l’information sur sa page Facebook.
Néjiba Hamrouni avait été admise, récemment, dans une clinique privée à Tunis, à la suite de la détérioration de son état de santé.
«Avec la disparation de Néjiba Hamrouni, la famille médiatique élargie vient de perdre une journaliste courageuse voire une icône de la lutte pour la liberté et la démocratie», indique le Syndicat dans un faire-part publié dimanche soir. «La société civile vient de perdre une militante de premier rang qui défend les causes de la femme, partant de sa conviction que la Tunisie moderne prône la justice sociale et la liberté de la femme», ajoute le syndicat, dont la défunte était membre chargée des libertés de la presse, puis trésorière, avant d’en être élue présidente au lendemain de la révolution de janvier 2011. Présidente du SNJT de 2011 à 2014, elle avait reçu le prix Akademia pour la liberté de la presse en 2013.
La défunte avait présidé le SNJT à un moment charnière, marqué par des tentatives de mainmise sur les médias par le pouvoir politique, incarné par la troïka, la coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, et a mené avec bravoure et détermination le combat des journalistes pour la préservation de leur liberté chèrement acquise. Ce qui lui a valu des campagnes de dénigrement de la part des islamistes et des ennemis de la liberté.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, la présidence de la République fait part, avec stupeur et tristesse, de la disparation de la journaliste et syndicaliste.
Le communiqué ajoute que le président de la République Béji Caid Essebsi «adresse à ses proches et à la famille médiatique élargie, ses sincères condoléances et salue la mémoire d’une fervente militante pour la liberté de la presse et la promotion du secteur».
I. B.
Donnez votre avis