Une réunion a été organisée, aujourd’hui, pour essayer de trouver une solution aux journalistes du quotidien « Attounsia », au chômage depuis plusieurs semaines.
Cette réunion de crise a réuni les dirigeants du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ), au siège du SNJT, à Tunis, pour discuter des moyens d’aider les journalistes d’« Attounsia », qui observent un sit-in au siège de leur ancien journal, fermé sans préavis depuis le 11 mai 2016.
Les journalistes n’ont pas été payés depuis 4 mois et le propriétaire du quotidien en langue arabe, Nasreddine Ben Saïda, qui s’était engagé à régler la situation, a pris la poudre d’escampette.
Un plan d’action a été élaboré par le SNJT et le FTDJ, pour, d’une part, aider financièrement les 50 salariés, et d’autre part, tenter de redresser la situation du journal pour permettre aux journalistes de poursuivre leur travail.
«Nous avons une responsabilité morale vis-à-vis des journalistes qui se sont retrouvés, aujourd’hui, dans une situation financière difficile. Il faut les aider, d’autant que le mois de ramadan arrive à grand pas et ils n’ont pas été payés depuis 4 mois», a indiqué Neji Bghouri, président du SNJT.
Il a été proposé de transformer le journal en société de rédacteurs. Cela impliquerait que les journalistes en deviennent eux-mêmes les propriétaires. Cette solution, soutenue par plusieurs parties, posera des problèmes juridiques et financiers qu’il convient d’aplanir avant même de l’envisager.
Les journalistes et directeurs de journaux devront rester unis et solidaires pour aider la presse tunisienne à se relever de la crise qu’elle traverse actuellement, a-t-on aussi souligné lors de cette réunion.
Y. N.
Donnez votre avis