Un dispositif policier a été déployé, aujourd’hui, tôt le matin, pour empêcher la tenue du congrès de Hizb Ettahrir, un parti extrémiste appelant à l’instauration du califat.
Après l’interdiction de la tenue du congrès par le ministère de l’Intérieur, les dirigeants de Hizb Ettahrir ont déposé un recours contre cette décision auprès du tribunal administratif qui leur a donné raison, hier en fin de journée.
Aujourd’hui, le ministère de l’Intérieur a déployé ses forces autour du palais des congrès à Tunis où devait avoir lieu le congrès et Ridha Belhaj, le porte-parole de Hizb Ettahrir, a été empêché par la police de se rendre de Sousse, où il habite, à Tunis. Il a été arrêté sur la route et obligé de faire demi-tour.
Dans une déclaration accordée, avant-hier, à l’agence Tap, Kamel Jendoubi, ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, a qualifié la décision d’interdiction de juste et de responsable, puisque les liens de ce parti avec l’idéologie extrémiste takfiriste sont avérés. Autoriser la tenue du congrès de ce parti c’est donner une légitimité à l’instauration du califat qu’il prône et, par conséquent, violer les principes fondamentaux de la démocratie inscrits dans la constitution, a estimé M. Jendoubi. Et d’ajouter que l’autorisation de ce congrès peut constituer une menace pour la stabilité et la sécurité dans le pays, dans la mesure où sera une occasion pour les appels à la violence.
Le congrès annuel de Hizb Ettahrir de 2015.
Hizb Ettahrir, un parti islamiste radical, a eu l’autorisation en 2012, alors que la Tunisie était gouvernée par la «troïka», l’ancienne coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha.
Z. A.
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