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Adwya dans une dynamique de croissance

Adwya

La société Adwya, dont l’Etat possède 35% du capital, a réalisé une excellente année 2015 et table sur une croissance de 5,34% en 2016.

Par Wajdi Msaed

L’assemblée générale ordinaire des laboratoires pharmaceutiques Adwya, tenue le jeudi 9 juin 2016 à la Maison de l’Entreprise, siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), n’a pas été aussi ordinaire que cela. Et pour cause, l’ordre du jour, préalablement fixé, a été modifié, à la demande de l’actionnaire public, par l’insertion d’un point supplémentaire, qui concerne l’attribution à l’Etat de 4 sièges au conseil d’administration de société.

Un seul siège pour l’Etat 

Après un long débat, le verdict final est tombé : les actionnaires majoritaires et les petits porteurs présents ont estimé qu’un seul siège suffit amplement. «L’attribution de 4 sièges pourrait altérer le bon fonctionnement et l’homogénéité du conseil. Un seul siège serait suffisant dans l’état actuel et ce pour un mandat de trois ans», ont-ils estimé.

Pourquoi cette demande ? Le représentant de l’Etat a fait remarquer qu’il s’agit d’une ancienne requête formulée l’année dernière et qui bénéficiait d’un engagement clair de la part de l’actionnaire majoritaire, Tahar El-Materi, à veiller à sa concrétisation.

Une année s’est écoulée et aucune suite favorable n’a été réservée à cette doléance, ce qui a poussé les représentants du ministère des Finances à obtenir les autorisations nécessaires pour présenter leur demande devant l’AGO 2016 et défendre ainsi l’intérêt de l’Etat dans l’affaire.

Vers une cession des parts de l’Etat

Créé en 1983, ce fleuron de l’industrie pharmaceutique en Tunisie, coté à la Bourse de Tunis depuis 2007, pourrait faire l’objet, dans un proche avenir, d’une cession des parts de l’Etat.

Bien qu’aucun détail n’ait été donné sur la forme que prendra cette opération, il est à rappeler que, suite à la confiscation des parts d’une partie de la famille El-Materi liée à l’ex-président Ben Ali, l’Etat tunisien s’est saisi de 35% du capital d’Adwya.

Devant l’état de santé satisfaisant affiché par la société, dont témoigne le résultat net d’exploitation de 2015, qui s’est établi à 6,4 millions de dinars (MDT), avec un niveau de rentabilité appréciable, il est devenu évident que les prétendants à l’acquisition des parts de l’Etat dans son capital social seront nombreux à se bousculer au portillon. Et l’appétit ne peut qu’être attisé par les prévisions pour l’année 2016, annoncées à l’AG.

En effet, le chiffre d’affaires attendu pour l’année en cours serait de 94 MDT, soit une croissance de 5,34% par rapport à l’exercice 2015.

Et si le chiffre d’affaires local afficherait une augmentation de 5% pour atteindre, selon les projections, 91,5 MDT, le chiffre d’affaires à l’export connaîtrait, quant à lui, une augmentation projetée de 26,37% pour se situer au niveau de 1,5 MDT contre 1,187 MDT à fin 2015.

Par ailleurs, l’AGO de la société Adwya, a décidé de mettre en paiement, avant le 30 septembre 2016, les dividendes relatifs à l’exercice 2015 à raison de 0,240 DT par action.

Elle a approuvé, en outre, l’augmentation de capital par incorporation de 2.145.000 DT et l’émission de 2.145.000 actions nouvelles à distribuer gratuitement aux actionnaires, à raison d’une action nouvelle pour 8 actions anciennes. Les actions nouvelles porteront jouissance à partir du 1er janvier 2016. Le capital passera ainsi de 17.160.000DT à 19.305.000DT

Reste à souligner la position inattendue et intempestive manifestée par l’un des actionnaires, qui détient 365.000 titres Adwya. Il s’agit Norges Bank, la banque centrale norvégienne, qui a désapprouvé certaines résolutions de l’AGO portant sur le quitus donné aux administrateurs et la désignation de la société Mourad Guellaty et Associés en tant que commissaire aux comptes.

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